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Ukraine quoi qu'il en coûte ?

 

sans-titre (5).pngDieu soit loué, la France a un budget ! C'est Bruno Le Maire qui l'a dit, le même qui a annoncé que le temps du quoi qu'il en coûte était terminé….

Bravo mais l'on aimerait savoir aussi (car il ne l'a pas précisé) si la fin du quoi qu'il en coûte vaut aussi pour la guerre en Ukraine.  La question mérite réponse à l'heure où  Zélensjy  réclame 38 milliards pour éviter la faillite de son pays.  Qui va payer ? L'oncle Sam et sa planche à billet ?, l'Allemagne et ses réserves d'euros ? Et la France appauvrie ?

Ce n'est pas manquer de soutien à l'Ukraine que poser la question. C'est une chose en effet de s'opposer à Poutine, c'en est une autre de suivre Zélensky aveuglément et de prolonger une guerre qui n'est ni dans l'intérêt de l'UE, ni dans celui de notre pays.

Les Européens sont bien naïfs en effet. Depuis le début de la guerre les militaires et services américains et russes sont en contact et ils gèrent le conflit plutôt bien. Il leur permet en outre de tester les armes et les tactiques à mesure qu'ils découvrent combien avions de combat et chars deviennent obsolètes parce que trop lourds et trop coûteux. En vrais pros ils contrôlent la situation en dépit des hystéries politiques.

Le vrai problème en effet ce sont les politiciens des deux camps. Ceux-là font de la politique et du spectacle, et font preuve d'un manque évident de réalisme au lieu de négocier la paix dans l'intérêt de tous.

Seuls les Allemands sont réalistes et Olaf Scholz a fait comprendre que le soutien à Zélensky n'était pas inconditionnel. Le projet allemand de défense européenne basée sur un bouclier anti-missiles. relève de ce même réalisme Espérons que sa visite à Emmanuel Macron sera l'occasion pour notre président de faire preuve aussi de réalisme.

En effet, en dépit de ses efforts pour maintenir le lien avec Poutine il parait complètement aligné sur les anglo-américains. Avec Olaf Scholz saura-t-il  faire  comprendre à Joe Biden que prétendre " saigner" la Russie est une lourde erreur ?

Ce serait oublier que sur le long terme la Russie a le temps et surtout l'espace pour elle. Elle peut se permettre de perdre un peu de terrain dans le Donbass pour le reprendre après des années d'une guerre hybride affectant la fourniture en énergie et les flux de données. L'erreur serait de croire que l'Occident gagnerait nécessairement cette guerre en misant sur la déstabilisation de la Russie et une révolte populaire contre Poutine. Sur le long terme le risque de déstabilisation vaut aussi pour l'Occident car ce dernier est soumis à des forces centrifuges puissantes (à commencer par les Etats-Unis) qui pourraient le faire imploser politiquement.

 L'intérêt global de l'Europe et du monde est de négocier avec la Russie en mettant au premier plan l'intérêt des populations du Donbass. Celles-ci doivent pouvoir s'exprimer démocratiquement sur leur appartenance à la Russie ou à l'Ukraine.

 On voit donc qu'avant d'accorder 38 milliards supplémentaires à Zélensky il faudrait d'abord lui faire savoir que le temps du quoi qu'il en coûte est terminé et que sa guerre est d'abord celle de ceux qui la financent.

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