Ecologie et spiritualité ont toujours été associées bien avant que le mot écologie n'existât. Le serment sur la montagne de Jésus, tout comme la relation de Saint François d'Assise à la nature sont de l'écologie avant la lettre. Normal donc que le pape s'intéresse à l'écologie, c'est une tendance de fond du 21 è siècle. Ce dernier s'annonce écologique et spiritualiste à l'inverse du 20 è siècle qui fut matérialiste et darwinien
Essayons d'expliquer.
Selon le darwinisme, la nature élimine les faibles et les inadaptés grâce aux plus forts et aux mieux adaptés et cela par hasard . Cette conception matérialiste absurde a conduit au nazisme et c'est elle qui aujourd'hui encore sous tend le libéralisme mondialisé prédateur.
Contrairement au darwinisme, la démarche écologique inclut les faibles et les inadaptés dans un projet solidaire et protecteur de toutes les créatures. L'écologie veut faire de nous plus que des bêtes bien adaptées. L'écologie est spirituelle parce qu'elle prétend respecter toutes les créatures pour reconstituer le paradis terrestre avant la chute, quand le loup et l'agneau étaient frères. Une telle vision est porteuse d'un fort potentiel d'illusion utopique. Mais c'est une utopie qui va spirituellement dans le bon sens, contrairement à l'utopie darwinienne satanique et régressive que fut le nazisme.
Selon la pensée nazie, les forts doivent éliminer les faibles pour améliorer la nature et l'humanité. Ainsi se résumait la pensée des SS de l'ordre noir, cette perversion satanique de la chevalerie chrétienne. Pour celle-ci au contraire, les forts sont au service du faible. Cet idéal chevaleresque fut institué par l'Eglise médiévale qui voulait protéger la veuve et l'orphelin de la brutalité du monde féodal.
De même aujourd'hui le pape est fidèle à cette tradition lorsqu'il accueille les migrants et essaie de protéger les plus faibles, il est fidèle à l'esprit écologique du sermon sur la montagne, ainsi qu'à l'attitude de St François d'Assise. Sauf que l'écologie ne se réduit pas au droit d'asile détourné par l'extrême gauche ni à la dénonciation du libéralisme prédateur. L'écologie appelle une réorganisation de nos modes de production et d'échange mais aussi de nos institutions et il serait bon que le pape commençât par la réforme de l'institution ecclésiale.
Ceci est un autre sujet et nous en reparlerons.