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L'une des dernières chroniques de Jacques Julliard intitulée "Catholicisme, république, socialisme, la faillite de trois universalismes". ( voir le "Figaro Vox") résume fort bien le triple Exit civilisationnel et culturel que nous vivons. Toutefois Jacques Julliard reste très franco français, il oublie le Brexit et le grand Exit de la dominance culturelle et économique anglo-saxonne.
Il oublie aussi qu'il n'y a pas de crise de l'universalisme en Asie car la Chine est l'Empire du Milieu, c'est à dire le monde, autant dire qu'elle estime être le monde en soi. Pas de crise non plus en Inde qui s'identifie toujours à l'univers enchanté de ses dieux. Pas de crise enfin en islam,cet universalisme qui rappelle Dieu à l'Occident et le guérit de son délire humaniste.
Car la faillite des universalismes est d'abord celle de l'Occident et de l'Europe, et c'est d'abord celle de l'humanisme sans Dieu des Lumières. Mais cela Jacques Julliard ne le dit pas, pas plus qu'il ne voit que la crise de l'universalisme anglo saxon est celle de son libertarisme athée.
Grâce à Boris Johnson et à Trump, il n'en restera bientôt plus grand chose. Exit les grands machins internationaux qui parlent anglais, du genre Onu, Otan, voire UE. Ne survivra que l'universalité de la langue anglais comme celle du latin après la chute de l'Empire Romain.
Précisons que d'un point de vue initiatique toutes ces faillites ne sont que des épiphénomènes de l'Apocalypse chrétienne. Et ça ça nous intéresse car c'est à ce niveau que se prépare l'avenir de la culture de l'Occident.
En 2021 du point de vue de la culture vivante, il ne reste du christianisme que folklore et vieilles dentelles de sacristie. Et pourtant le christianisme reste la matrice de la civilisation européenne et occidentale, son patrimoine inaliénable.
L'Occident commence avec le christianisme romain. Puis celui-ci a évolué à travers la Réforme permettant l'émergence des Etats Nations et des droits de l'homme jusqu'au triomphe de la modernité rationaliste, consumériste et hédoniste au 20è siècle. Mais ce triomphe a été de courte durée, et il a été suivi depuis 1968 par l'effondrement de l'Etat et de la religion pour aboutir à la décadence actuelle et à l'Apocalypse chrétienne.
Que faire de nos vieilles dentelles de sacristie et du musée Vatican ? Les brader ne serait pas un bon plan car nous ne sortirons de notre faillite culturelle européenne et occidentale,que par un renouveau catholique dans le sens où catholique veut dire universel.
Un nouvel universalisme catholique post moderne et à haute valeur ajoutée spirituelle est possible. Cette réponse universaliste ne peut qu'être de nature écologique réconciliant le local et le global suivant la formule " Penser globalement, agir localement" Et il n'est pas besoin pour cela de sortir du christianisme mais simplement de lui redonner sa dimension initiatique initiale. C'est ainsi qu'il retrouvera sa cohésion œcuménique et son attractivité sociétale au-delà de ses variantes confessionnelles.
Autant dire une révolution théologique et institutionnelle. A Rome ? ou contre Rome ?
Pour l'heure, à part les querelles de sacristie des derniers catholiques sociologiques, on ne voit rien venir. Rien de grave si vous avez la foi . Qu'importe l'agonie de la vieille carcasse institutionnelle ! Dans les esprits et dans la culture ancestrale le patrimoine chrétien est toujours là, disponible pour être réinvesti par de jeunes héritiers tournés vers l'avenir.
Bien sûr vous n'êtes pas obligés de me croire. Mais vous pouvez prier pour cela.
Dans l'attente des choses nouvelles promises ( Apocalypse Jean II ), que Dieu vous prenne en sa sainte garde !