L'accord sur le plan de relance européen est historique car il crée une entité solidaire européenne. Il est aussi un signe encourageant de cohésion et d'espoir en ce temps d'incertitudes en tous domaines. Il a été obtenu grâce à la remise en cause, et à la transgression, de règles inadaptées d'orthodoxie budgétaire et financière.
Il était temps car si le sens de la responsabilité financière des pays dits frugaux doit être saluée, le destin de l'UE ne peut se réduire à des comptes d'apothicaire, il y faut une vision et une volonté. Et de ce point de vue il faut remercier l'axe franco-allemand ( un axe comme système dynamique, et non un couple, car en politique il n'y a que des jeux de pouvoir) d'avoir initié une transgression nécessaire pour que l'Union Européenne fasse front commun dans la crise que nous vivons.
Mais d'autres transgressions seront nécessaires pour aller plus loin dans la construction d'une Union Européenne qui ne peut exister que si elle nourrit une ambition politique fondée sur un dessein et des valeurs.
Mais pour cela il faut précisément remettre en cause son projet initial et transgresser le préchi précha droitdel'hommiste, sans frontièriste et onusien qui est le fondement de l'UE.
Déjà, et c'est très encourageant, cette transgression est en cours dans les pays du groupe de Visograd, Hongrie et Pologne en tête. Ces pays ont compris, contre les technocrates bruxellois et surtout contre la cour de justice européenne, qu'il n'y a d'Europe qu'enracinée dans sa culture européenne judéo-chrétienne. Voilà pourquoi ces pays refusent l'invasion migratoire et la subversion culturelle qui l'accompagne. C'est un début et qu'ils en soient remerciés au nom d'une Union Européenne enracinée !
Le récent accord montre que l'UE peut progresser à travers la crise, même si elle accouche lentement d'elle même. L'enfant vient de pousser son premier cri et il commence à respirer au moment où on le croyant mort né. Il faut maintenant songer à le baptiser pour en faire un vrai chrétien, c'est à dire un européen.