Rome bruisse de rumeurs comme le Kremlin en son temps. A l'époque de la glorieuse URSS les kremlinologues étaient la coqueluche des salles de rédaction avides de commentaires et d'information sur le mystérieux centre du communisme mondial.
Exit l'URSS et l'église communiste, mais heureusement pour les médias il leur reste Rome et ses vaticanistes, et sans doute pour assez longtemps encore. En effet, contrairement à l'église communiste de la grande époque, l'église romaine mouline dans le vent de l'éternité.
Du moins le prétend elle, mais ça lui permet de donner du temps au temps, et cela fait la fortune des vaticanistes toujours à l'affut des rumeurs et des bruits de couloir. Au début de chaque pontificat ils nous font le coup du grand changement, mais celui-ci ne vient jamais et alors ils se rabattent sur les complots autour du pape.
C'est particulièrement vrai du pape François en ce moment parait-il. Un complot serait organisé contre le pape Bergoglio. Je n'en crois rien car rien ne change jamais au Vatican mais un peu de com sur le sujet ne fait pas de mal pour donner l'impression que quelque chose se passe à Rome. La théorie du complot comme cache misère d'une gérontocratie semblable à celle de l'URSS de Brejnev.
Rien ne peut changer en effet dans une institution aussi sclérosée que l'église romaine. Ou alors si le pape François est sérieux dans les intentions qu'on lui prête, il risque fort d'être le Gorbatchev du catholicisme romain. Gorbatchev tenta de réformer l'URSS mais il n'aboutit qu' à sa dissolution. Il est douteux que le pape François veuille être le Gorbatchev de son église.