L'église romaine se répand sur les ondes, elle est surtout cathodique et croit ramener ses ouailles au bercail par le spectacle mais lorsqu'un curé super star la quitte pour se marier (comme le père Gréa fondateur de la Star'Ac catho), elle n'a plus rien à dire. Elle n'est pas vraiment catholique, car catholique vient du grec catholicos qui signifie universel. Ce n'est pas le cas, de cette église repliée sur elle-même et pétrifiée dans le dogmatisme.
Le pape François va dans la bonne direction cependant, il nomme surtout des cardinaux non européens, affirmant ainsi l'universalité humaine de l'institution. L'exercice a ses limites cependant.
Seul le peuple de Dieu est universel mais il n'appartient à aucune religion, l'Eglise est une notion spirituelle et non institutionnelle. Le christianisme primitif a cessé d'être universel le jour où l'Empereur romain décida de la suprématie de l'église de Rome sur les autres, puis le Pape remplaça l'Empereur lorsque l'Empire romain disparut. Le pape médiéval prétendit ensuite imposer la Cité de Dieu sur terre comme version chrétienne du Califat.
Aujourd'hui François n'a plus cette prétention et le messianisme apocalyptique a mauvaise presse dans son église. La question est de savoir si le catholicisme peut encore exister autrement qu'à travers les médias et les grands spectacles collectifs qui, comme les JMJ, donnent l'illusion de l'universel.
La réponse est dans le retour aux sources du christianisme lorsque l'Eglise était un réseau d'églises multiples et autonomes avec à Rome un évêque comme les autres.