Le pape et le cirque religieux m'amusent, pourtant je suis culturellement chrétien et si je devais avoir un maître à penser ce serait Jésus. Et cela parce qu'il aimait la vie, le vin et les femmes contrairement à la caricature qui est a été faite de lui et qui rend le christianisme incompréhensible pour tout esprit sensé du 21 è siècle. Il est temps de redonner toute sa place à Jésus pour en finir avec un christianisme de caricature. Les bouddhistes et les musulmans n'ont pas ce problème.
Les premiers parce que le bouddhisme est une doctrine parfaitement conciliable avec les données les plus modernes de la science sur le caractère illusoire de la réalité ( il séduit d'ailleurs de plus en plus les scientifiques).
Les seconds parce que l'islam donne des réponses simples à des masses en quête de repères. Sa simplicité me séduit car les cinq piliers qui le fondent sont aussi ceux qui fondent ma vie, à savoir :
1) L'unicité de Dieu, 2) La prière quotidienne, 3) Le pèlerinage ( j'ai marché trois mois jusqu'à Compostelle ) 4) Le respect et le contrôle du corps par le jeûne ( dans mon cas par une saine hygiène de vie) 5) La solidarité humaine par l'aumône ( je suis engagé dans plusieurs associations au service des autres).
Voilà l'essentiel pour mener une vie sage et heureuse, l'islam comme base d'une sagesse du quotidien rejoint l'essentiel du christianisme monastique résumé par le ora et labora ! ( prie et travaille !) de St Benoît.
Sauf que l'on ne peut faire de toute la société un monastère par la force, c'est là l'erreur de Mahomet. Je ne serai donc jamais musulman car la sagesse spirituelle fondamentale de l'islam est devenue le prétexte des pires fanatismes. L'Etat Islamique se veut un état monastique au service de Dieu, mais c'est en fait une dictature communiste et théocratique imposée par la violence. La tentation du totalitarisme théocratique existe aussi dans le christianisme mais elle n'est plus d'actualité, le problème contemporain du christianisme c'est au contraire son manque de crédibilité et son incapacité à être transmis comme une sagesse.
L'origine du problème est ce que les chrétiens ont fait de Jésus. A son sujet, ils ont inventé une doctrine destinée aux masses mais fondée sur les subtilités allégoriques de la pensée grecque, c'est à dire incompréhensible pour tout esprit de bon sens. Elle nous présente Jésus comme étant à la lettre le fils de Dieu dans le cadre d'un dogme trinitaire compréhensible seulement par des esprits initiés aux allégories philosophiques. Prise à la lettre la Trinité n'a aucun sens, or c'est pourtant cela que les églises enseignent à la lettre avec pour résultat que nos enfants ne tardent pas à ne plus prendre le catéchisme au sérieux.
Il faut donc présenter Jésus dans sa vérité d'homme porteur d'une étincelle divine comme chacun d'entre nous, c'est de ce Jésus dont je me réclame et non pas de ce que l'on raconte à son sujet. Des évangiles je ne retiens que le Sermon sur la Montagne, les paroles de Jésus nous exhortant à croire à la Vie Eternelle ...et les noces de Cana qui furent probablement les siennes, car, outre le vin, Jésus aimait les femmes, il est le parfait antidote du salafisme et de l'obscurantisme islamique.
Mais comment faire pour enseigner un christianisme fondé sur l'exemple de Jésus,en expliquant sa vie rationnellement, y compris la Résurrection ? Comment faire pour réconcilier la foi et la raison quand on constate que l'homme du 21 è siècle dispose déjà d'une science qui rend compte peu à peu d'un surnaturel qui n'est que du naturel non encore élucidé ? Comment faire pour communiquer la foi en la science merveilleuse qui s'ouvre devant nous en la conciliant au message de sagesse et d'amour de Jésus ?
Je n'ai pas la réponse, et même si je l'avais je me garderais de la donner, de peur de fonder une nouvelle religion. Je préfère croire que la sagesse finira par inspirer les dirigeants de nos églises car tout est possible à l'Eternel !
Commentaires
Etre "culturellement chrétien" signifie qu'on ne l'est pas. Un antichrist l'a mieux compris que vous, c'est Nietzsche, qui énonce qu'entre le "christianisme culturel" et le bouddhisme, il n'y a pas l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarette.
Il est surprenant que vous ayez l'impression de contredire le discours dominant sur Jésus. C'est Jésus en effet qui dit que "la chair est faible", tandis que notre temps repose au contraire sur l'idée que la chair recèle tout. Votre erreur d'appréciation vient peut-être de ce que la chair est encore plus importante pour les personnes puritaines qu'elle n'est pour une personne plus tempérée ? Jésus ne maudit pas plus la vie qu'il ne la loue.
- Quant au prétendu "caractère illusoire de la réalité", j'imagine que les "scientifiques" qui le déduisent de leurs calculs ont pensé à s'inclure dedans, et qu'ils se présentent plutôt comme des illusionnistes que comme des savants ?
Désolé mais vous bouclez dans vos raisonnements comme tous les religieux convaincus. Portez-vous bien Cordialement Le vieux templier