Il faut se réjouir de tout recul des fondamentalismes, vecteurs de haine, et pas seulement dans le monde arabe. Faut-il pour autant accepter un monde sans Dieu et sans religions, mu par les seuls ressorts du profit économique et de la rentabilité ?
Ne nous y trompons pas en effet, l'attrait du Djihad n'est que le refus d'un monde sans Dieu et sans éthique autre que celle du profit. Cela est particulièrement vrai de la France, en proie à un certain laïcisme anti religieux qui ne laisse que vide et désespoir parmi les jeunes, et pas seulement les déshérités.
Lorsqu'André Malraux prédisait que le 21è siècle serait religieux ou ne serait pas, il anticipait le vide des âmes qu'entraîne l'horreur économique mondialisée.
Autre constat, c'est parmi les familles restées religieuses que les jeunes sont les moins déstructurés par l'influence de la culture pub. Ces jeunes là sont les mieux armés pour confronter la précarité et les incertitudes du monde d'aujourd'hui car ils sont structurés et construits par leurs références familiales et communautaires. Ces fameuses références communautaires dénoncés par ceux qui croient encore que la notion de citoyenneté nationale a encore un sens dans un monde globalisé qui ignore les frontières.
La seule citoyenneté concevable est mondialiste et humaniste, fondée en Dieu, et non dans une conception abstraite de l'homme sans Dieu.
Comment concilier cette citoyenneté mondialiste et l'engagement religieux, surtout dans le cadre d'une religion non sécularisée comme l'est l'islam ? Par le dialogue interreligieux précisément et l'engagement éthique visant à apporter à la société civile les valeurs éthiques portées par les religions.
Pas plus en effet que le projet politique ne peut être porté par le Dieu despotique des islamistes et des obscurantistes, pas plus ce même projet politique ne peut se passer d'une vision de l'homme sans référence à Dieu. Sans cette référence il n'y a plus d'humanisme. Sans cette référence l'avortement devient boucherie, le respect de l'homosexuel confusion des genres, l'égalité homme femme un affrontement, l'éducation un formatage économique, la mort le tabou absolu, et la vie une comédie absurde.
La religion non merci ? Non mais au contraire la religion comme base de l'éthique et du progrès du singe humain en route vers les étoiles.