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Le vieux templier - Page 352

  • Pour une théologie multiculturelle et agnostique.

    Symboles_religieux.pngSeule les scientifiques et les mystiques approchent un peu le mystère de Dieu mais les religions se trompent lorsqu'elles Le réduisent à des définitions ou des dogmes, et prétendent le mettre en comprimés à prendre de préférence à jeun. Rien ne peut être dit de Dieu, ou tout peut en être dit à la fois, c'est affaire de culture et de sémantique.

    Voilà pourquoi pour éviter les affrontements religieux stupides à propos de simples jeux de mots, une théologie œcuménique multiculturelle et agnostique s'impose.

    Agnostique car rien ne peut être dit sur la simple réalité ( les scientifiques en savent quelque chose ), et multiculturelle afin de chercher le sens commun qui fonde la communication.

    Il n'y a de Dieu que Dieu et le reste n'est que littérature, mais littérature indispensable à la communication. Rien ne peut être dit de Dieu mais tous les noms peuvent lui être donnés comme le fait l'islam, ou au contraire aucun nom comme dans le bouddhisme. On peut l'appeler Brama et symboliser ses multiples aspects  à travers des idoles, parler de monothéisme ou de polythéisme ( mais dans ce cas la trinité chrétienne en serait une forme). Qu'importe si nous comprenons qu'il EST ce qui est, y compris à la pointe de notre âme et que chacun le prie ou l'adore à sa manière ! La mienne est simple, voire simpliste, elle consiste à affirmer que la Vie vous aime si vous l'aimez. Vive la Vie ! telle est ma prière.

     

  • Les trois niveaux de la religion.

    sans-titre (12).pngLa religion est à la fois la meilleure et la pire des choses. Oublions les horreurs de la guerre sainte et de l'Inquisition pour constater qu'elle est  une aide pour les esprits les plus humbles et que, au même titre que la science, elle peut permettre de progresser dans la connaissance du mystère de Dieu. La religion est ce qui relie, elle est créatrice de liens, mais aucune religion n'est un lien privilégié de l'esprit, car nulle  réalité n'est figée ou unique, et surtout pas les constructions théologiques. En outre la religion organise la réalité  à plusieurs niveaux.

    Celui de la religion populaire  liée à la nature, aux saisons et aux activités humaines traditionnelles. C'est ainsi qu'il faut concevoir la fête des rogations qui succède  à de vieux rituels propitiatoires appelant la bénédiction des récoltes. La Fête Dieu est certainement la plus belle manifestation de cette religion populaire éternelle qui, sous divers habits théologiques, manifeste la relation de l'homme à la nature.

    Le second niveau de la religion est celui du rapport au pouvoir, à l'argent et au sexe. De ce point de vue la religion est un mode d'organisation des sociétés humaines, le plus bel exemple étant la loi mosaïque qui définit par le Décalogue un minimum de comportements humains permettant la vie en société. Le rêve de l'état islamique des djihadistes relève de ce niveau de la religion normative et organisatrice de la société.

    Le troisième niveau est celui du mysticisme et de la recherche scientifique de pointe. A ce niveau l'esprit est au-delà des représentations habituelles de la conscience et de l'intelligence, à ce niveau ni la religion ni la science n'ont les mots qui décrivent la Réalité. On parle alors de paranormal pour désigner l'Au-delà des réalités quotidiennes incluses dans la Réalité.

  • Catholicisme et sécularisation en Espagne.

    Symboles_religieux.pngEn Espagne aussi le catholicisme devient une religion parmi d'autres. C'est ainsi qu'il faut interpréter la volonté du nouveau roi Philippe VI de ne pas prêter serment sur la Bible et devant le crucifix.

    Il ne faudrait pas cependant interpréter ce geste selon des critères français en parlant de laïcité, mais bien plutôt en utilisant le vocable anglo-saxon de sécularisation, c'est à dire la reconnaissance du fait multiculturel religieux.

    Il y a maintenant des protestants et des musulmans en Espagne où l'influence du catholicisme est en recul, le geste du roi est une reconnaissance de ce fait. L'Espagne de la croisade catholique anti républicaine de l'Opus Dei a vécu.

    Cela ne signifie pas pour autant que le catholicisme n'ait plus rien à dire en Espagne comme ailleurs. Mais encore faudrait-il pour cela qu'il trouve de nouveaux modes de communication, en particulier dans le cadre du dialogue interreligieux. De nouveaux cadres institutionnels au sein de l'église romaine sont aussi sans doute nécessaires...vaste programme pour le pape François !