http://le-vieux-templier.hautetfort.com/

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le vieux templier - Page 279

  • Le christianisme comme religion de l'évangile.

    téléchargement.jpg"Le christianisme comme religion de l'évangile"  est le titre de l'ouvrage du théologien catholique Claude Geffré publié par la très catholique maison d'édition du Cerf, une référence donc. Mais pas une évidence, peut-être même une théologie trop subtile à la limite de l' arnaque intellectuelle.

    D'abord Claude Geffré parle de christianisme mais pas de catholicisme. On le comprend car le catholicisme semble bien en contradiction avec la teneur de son ouvrage. Il n'a pas titré son livre le catholicisme comme religion de l'évangile. Pourquoi cette pudeur ? Notre auteur aurait-il peur de se déclarer catholique ?

    Et de fait tout son  ouvrage vise à nous apprendre que le christianisme est la religion de la sortie des religions puisque les droits de l'homme en sont l'accomplissement planétaire. Je m'interroge. Si c'est le cas effectivement nous n'avons plus besoin de religions et encore moins d'institutions comme le Vatican et tutti quanti.

    L'agnostique chrétien que je suis est gêné car je pense comme Claude Geffré mais je ne partage pas sa tartufferie très romaine catholique. Si ce qu'il écrit( et que je pense également) est vrai, il faut en tirer les conclusions en déclarant que 2000 ans de construction dogmatique catholique ne sont que relatifs en regard de l'évolution spirituelle de l'humanité. Bref le Credo est le formulaire d'adhésion au club, mais à la lettre seulement, car en esprit il n'a pas plus de valeur que la Magna Charta, ce vieux grimoire médiéval qui est pourtant le fondement de la démocratie britannique.

    D'accord pour déclamer le Credo catholique romain mais sous réserve que dans la pratique le dogme soit enfin présenté dans sa relativité littéraire et symbolique, sans prétention  absolutiste.

    Aux dernières nouvelles du Vatican on progresse en ce sens puisque le pape aurait déclaré que l'enfer n'existe pas, ce qui est exact si vous appelez enfer  ce lieu cauchemardesque, cette rôtissoire médiévale qui terrorise les esprits simples et les islamistes. Cettet idée de l'enfer est dépassée mais l'enfer existe comme l'enfermement d'une conscience qui refuse la vie et le bonheur d'aimer. Un peu trop subtil pour beaucoup hélas et le pape courait forcément le risque de n'être pas compris.

    En ce temps où l'on fête la résurrection printanière de  la nature à travers l'histoire obscure d'un inconnu qui a bouleversé le monde, sachons célébrer la Résurrection de l'amour et de la vie sous  toutes ses formes. Urbi et Orbi !

     

  • Le baptême ou la chah'ada ?

    images (1).jpgRéjouissons-nous qu'un migrant mendiant de Rome ait obtenu avec le baptême un emploi dans une organisation caritative catholique. A Rome il ait douteux qu'il aurait obtenu le même résultat en récitant la chah 'ada, la profession de foi musulmane attestant de l'unité de Dieu.

    Le baptême des mains du pape est en fait un baptême très politique, un geste qui symbolise les options politiques de François en faveur de l'immigration incontrôlée. Dans ces conditions que vaut ce  baptême au plan spirituel ?

    Seul John Ogah le Nigérian pourrait le dire. Lui seul sait si ce baptême est, ou non, une autre forme de sacrement détourné, celui du mariage blanc, qui, comme le baptême  de François,  vaut papiers et emploi. Pire, si John Ogah  est d'origine musulmane comme beaucoup de  Nigérians, il ne peut que garder le secret sur un acte d'apostasie aux yeux de sa communauté d'origine.

    Au plan strictement spirituel il est plus facile de devenir musulman que chrétien, car tout croyant ne peut que croire en  Dieu, il est beaucoup plus difficile d'admettre par contre que ce Dieu a un Fils qu'il a envoyé mourir sur une croix pour sauver une humanité qui ne demandait rien.

    Mais peu importe ! Paris vaut bien une messe pensait Henri IV, obtenir des papiers vaut bien de devenir catholique. Bon vent mister John Ogah !

  • Dieu ce mot qui n'a pas de sens, mais qui en crée !

    51512555-tete-de-pythagore - Copie.jpgDieu est un mot utilisé à tort et à travers, y compris par les plus grands esprits comme Stephen Hawking. Ce dernier affirmait dans un livre que Dieu a créé les nombres, mais il pouvait dire aussi que personne ne dirige l'univers ou que Dieu est un mensonge...faudrait savoir !

    On ne saurait pourtant accuser Stephen Hawking de confusion mentale mais il se trouve que ce grand scientifique n'était pas linguiste, car s'il l' avait été  il aurait su que le mot précède l'expression du discours comme le symbole mathématique précède le raisonnement. Dans les deux cas le mot ou le symbole mathématique sont la condition d'un discours organisé qui construit le monde. Autrement dit le papier ne refuse jamais l'encre ce qui permet de construire des univers mathématiques mais également des constructions théologiques basées sur le fameux  "Au début était le Verbe( le mot ) de l'évangile de St Jean.

    On peut donc renvoyer scientifiques et religieux dos à dos, ils s'étripent sur des mots. On ne peut rien dire sur Dieu car ce mot n'a pas de sens, pas plus que l' univers ou les univers n'en ont en soi. Mais peut on concevoir un ou des univers qui aient un sens sans le mot Dieu ? c'est à dire le Verbe créateur ? Bouddha ne se prononce pas contrairement aux fondateurs des monothéismes.

    Que dit notre raison ?  Elle constate que l'univers( ou les univers) repose sur des lois qui fonctionnent, dans des cadres relatifs certes, mais qui fonctionnent. La réalité tient debout, je suis obligé de le constater. Je peux nier Dieu mais je ne peux nier les lois universelles. D'où viennent-elles ?  Comme le Bouddha les scientifiques refusent de se prononcer. J'aurais quant à moi tendance à penser que les lois ont un législateur, c'est pas tendance mais c'est plus élégant que de penser qu'elles sont là par hasard. Le hasard,  Absurde comme Dieu, ce mot qui recouvre rien et tout, mais sans lequel on ne peut construire de théologie ou science de Dieu.

    Science de Dieu ? Quelle prétention que celle des théologiens !

    Au début était le Verbe. Impossible d'y échapper si l'on veut essayer de définir la réalité.

    Et si l'on cessait de spéculer  à partir d'un mot, en faisant confiance à l'expérience et au vécu de la conscience individuelle ?  Au début était le Verbe ? Non au début est mon expérience existentielle et de  conscience, avant et après ce que l'on appelle la mort, mon acte de foi fondamental.

    Certes la réalité quotidienne et matérielle est construite par les mots et les langages, mais l'expérience de l'illumination mystique n'est pas réductible aux mots, c'est de ce côté que la science doit chercher pour nous faire progresser vers ce qui nous  relie à l'univers au plus intime de nous même, vers ce qui  nous rapproche  du sens ultime qu'il faut bien nommer Dieu, ce mot qui n'a pas de sens mais qui en crée.

    Dieu ? Ce mot n'a pas de sens, cela va sans dire (Bouddha), mais cela va mieux en le disant ( monothéisme). C'est mon choix, Vive Dieu !