
Voilà deux ans que dure une guerre civile slave qui a failli entrainer le reste de l'Europe dans une guerre mondiale et qui pourrait encore le faire. Une guerre qui implique l'Otan indirectement, donc la France.
Cela mérite réflexion en termes de sécurité nationale en se gardant des discours moralisateurs qui trop souvent masquent de sordides intérêts de pouvoir.
Sur le sujet si la Russie a un problème avec Navalny l'Amérique en a un avec Julien Assange. Quant à la guerre d'Ukraine elle n'est finalement qu'une guerre civile entre slaves qui ne nous regarde pas. Oublions donc les prêcheurs et pensons d'abord à la sécurité de la France; ce qui entraine la question de son maintien dans l'Otan.
La guerre en Ukraine a ressuscité l'Otan dit-on. C'est faux, cette organisation " en mort cérébrale" avant la guerre d'Ukraine (disait justement Macron) l'est toujours, mais elle a été mise sous respiration artificielle par les circonstances, et c'est pire, car tant que ce malade décérébré n'est pas débranché et enterré, on ne peut pas liquider sa succession et passer à autre chose en matière de sécurité.
La guerre d'Ukraine a démontré que l'Amérique et devenue prudente et ne cherche plus à entraîner l'Otan dans des zones dont cette organisation n'est pas censée assurer la sécurité, comme ce fut le cas en Irak ou en Afghanistan. Le conflit ukrainien n'intéresse pas une Amérique obsédée par sa confrontation avec la Chine et sa frontière sud. En fait un deal avec les Russes est ce qui l'arrangerait le mieux, avec ou sans Trump.
Le plus probable désormais est que l'Ukraine soit passée au compte des pertes et profits dans la perspective d'un arrangement russo-américain par dessus la tête des Européens, incapables de penser leur propre défense, sauf les Français justement, du fait de leur force de dissuasion. Quant à celle des Britanniques elle est de fait contrôlée par les Américains.
La signature de traités bilatéraux Anglo ukrainien, germano ukrainien et franco ukrainien illustre bien la neutralisation stratégique de l'Otan au profit d'ententes nationales. Pour la France l'Otan est contre productive et pourrait être passée au profit du compte profits et pertes, ce qui permettrait à notre pays de se réorganiser tant militairement que diplomatiquement dès que la question de l'Ukraine serait réglée, donc pas tout de suite.
A moins qu'un certain Trump ne débranche le malade très prochainement afin de signer au plus vite un deal avec les Russes sur le dos des Européens, et d'abord de l'Ukraine. En matière de sécurité l'Europe se réduirait alors au bastion nucléaire français et à un immense glacis partant du Rhin vers les plaines et steppes de l'est. La se joueraient les batailles conventionnelles face aux Russes aussi longtemps qu'ils continueront d'oublier qu'ils sont des Européens eux aussi.
C'est quoi un républicain M'sieur le Président ?
L'abolition de la peine de mort aura dit-on été le combat de la vie de Robert Badinter, cela est juste et bon car ce fut un combat pour la vie et la rédemption du criminel, amen. Mais le combat contre l'avortement et contre la guerre est aussi un combat pour la vie, sauf qu'en la matière personne ne connait la bonne réponse dans l'absolu, car l'avortement et la guerre sont dans la nature des choses hélas, comme solutions à des problèmes humains.