Au nom du juste parmi les justes pitiés pour nos curés ! Et qu'ils ne soient plus les boucs émissaires de notre société ex chrétienne !
Ceci n'est ni une excuse de la pédophilie ecclésiastique en général, ni une remise en cause du rapport Sauvé pour ce qui est de la France, mais trop c'est trop ! Contre l'hypocrisie générale, cette note se veut un appel au bon sens et à la solidarité envers les prêtres catholiques.
Au nom du bon sens rappelons que les crimes sexuels existent dans toutes les institutions, associations et administrations, et pas seulement dans l'église catholique. Ne soyons pas hypocrites et intéressons-nous à tous les abus sexuels partout où ils existent.
Enfin et surtout, montrons-nous solidaires d'hommes comme nous, mais détournés de l'humaine condition pour jouer un rôle sacré dont bien peu sont capables. Le prêtre est le nom moderne du chaman de la tribu, l'intercesseur entre le monde des esprits et le nôtre.
Dans le catholicisme le prêtre intercède entre le plan de l'Esprit et le monde incarné. C'est le sens de l'Eucharistie et la doctrine de la présence réelle de Dieu dans l'hostie. Je ne dirai rien sur le sujet n'étant pas théologien, mais je constate que bien peu d'hommes sont appelés à manipuler le Sacré dans un contexte magique.
Les vrais chamans se préparent à leur fonction par le jeûne et la chasteté et il est donc normal qu'il en soit de même pour les prêtres, mais peut-on concevoir cette fonction magique du prêtre dans la société qui est la nôtre ? N'est-ce pas trop demander à nos curés, submergés par ailleurs par leur travail de pasteur ?
Rappelons aussi qu'il existe des femmes chamans et l'on comprendra qu'il est temps que l'église catholique reconsidère la fonction du prêtre sans considération de sexe, mais en tenant compte de l'importance de la sexualité dans la vie humaine.
En imaginant un Jésus classé dans la catégorie LGBT l'église catholique réserverait elle le sacerdoce à cette minorité ? En excluant du sacerdoce les neufs dixièmes de l'humanité ? En fait nous ne savons rien de la sexualité de Jésus ; ce qui ouvre la voie à toutes les théologies.
Pour conclure il faut rappeler que la pédophilie est une forme de sexualité déviante, immature et débile, que le refus de la sexualité des prêtres par la hiérarchie catholique ne peut que renforcer parmi eux. Plutôt que de s'attarder dans une piteuse repentance l'institution devrait d'urgence réformer le statut des prêtres en l'ouvrant aux femmes, et sans tabous sur la sexualité.
Cette réforme se fera tôt ou tard, mais en l'attendant soyons miséricordieux envers nos curés. Pitié pour eux ! Pitié aussi pour les vieillards séniles du Vatican incapables de décision et de choix ! Et un immense merci aux saints curés qui parfois entrouvrent la porte du Ciel à des mécréants comme moi !