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  • De la religion à l'initiation.

    imagesCGQBBYWG.jpgRegardez-le bien c'est Jean-Paul II, l'une des ultimes incarnations du prêtre-roi ou du gourou religieux, l'illustration parfaite de ce qu'est la religion comme pouvoir politique sacré.

    Au contraire nous avons vu que l'initiation est la démarche individuelle de l'âme dans sa quête du sens, c'est à dire de Dieu. Il faut donc bien séparer les deux domaines. L'église catholique le fait d'ailleurs en distinguant  le for externe du for interne, c'est à dire la loi morale collective et l'évaluation morale de la conscience individuelle( le for interne). Malheureusement cette distinction condamne cette église à  l'hypocrisie, à la contradiction, voire au ridicule, faute  d'avoir remis en cause un dogmatisme qui exclut la liberté de conscience. Cette remise en cause serait salvatrice pour cette église mais ceci est hors sujet ici.

    Tout autant, sinon plus que le catholicisme, les autres  monothéismes sont en crise parce qu'ils se figent dans la tradition plutôt que d'admettre  la dimension initiatique   qui les renouvèlerait et leur donnerait du sens.

    J'ai nommé la gnose, grecque, le messianisme sémite et  la tradition magique des vieux cultes de Sumer. Cela à des degrés divers.

    Avec ce recul historique on peut dire qu'en 2021   l'islam est le  monothéisme achevé, la définition parfaite de la religion qui englobe toute la relation collective et tribale au Divin.  En ce sens Mahomet peut être présenté comme  le dernier des prophètes du cycle ancien,  et le Coran comme le troisième et dernier  testament. Au contraire   le Christianisme  est la voie initiatique individuelle et libératrice directement issue de la pensée grecque et greffée sur le messianisme sémite. Quant au  judaïsme, religion de la Loi comme l'islam, il porte le sens eschatologique de l'Histoire . Celle-ci existe depuis que l'Esprit inscrit son action dans la durée  à partir de la révélation abrahamique.

    L'islam renvoie à la nécessité d'un ordre social collectif, l'initiation chrétienne libère  l'individu, tandis que le judaïsme est le garant du  progrès collectif de l'Histoire humaine à l'horizon de Jérusalem  et du mystère du Temple.

    Les cinq piliers de l'islam garantissent l'ordre social, en  plaçant Dieu au cœur du projet sociétal, l'eucharistie chrétienne résume   la relation personnelle de l'individu à ce Dieu, le judaïsme donne son sens à l'Histoire humaine qui conduit vers le Dieu commun d'Abraham.

    Sur ces bases initiatiques les religieux pourraient redonner du sens aux sociétés athées et matérialistes en perdition, sous réserve bien sûr qu'ils soient capables d'une démarche politico religieuse commune, mais ceci est une autre histoire.