http://le-vieux-templier.hautetfort.com/

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Ukraine : le pari perdu.

     

     

    47138-0.jpg

     

     

    Contraint de soutenir l'Ukraine au nom du respect du Droit international l'Occident fit le pari forcé de la victoire de ce pays, mais  contraint et forcé ce pari était surtout un pari stupide. C'est ce que j'ai tenté d'expliquer au sein de ma propre famille au début du conflit et dont il est question dans cette note.

    Nul n'est prophète en son pays dit-on et encore moins dans sa propre famille, je peux en témoigner. J'ajoute qu'avoir raison avant tout le monde est désespérant parfois et je ne souhaite à personne d'être trop lucide. Mais revenons à l'Ukraine.

    Faute de pouvoir vaincre, l'Ukraine devra accepter sa défaite, c'est à dire le rattachement de fait à la Russie de la Crimée et du Donbass. Telle était mon opinion qui,  au début du conflit,  m'opposa à mes propres fils dont l'un est officier pilote de  Tigre et l'autre homme d'affaire issu d'une école de commerce.

    Le premier croyait à  la victoire de l'Ukraine aidée par les renseignements occidentaux et appliquant les tactiques de l'Otan face à une armée russe archaïque en bien des domaines. Le second m'assurait depuis la Suisse  que l'économie mondialisée aurait raison de l'économie russe 25 è mondiale en terme de PIB.

    J'opposais au premier l'étendue du territoire russe qui aurait obligé l'armée ukrainienne à s'enliser dans la profondeur en cas de percée des lignes russes ( comme ce fut le cas pour Napoléon et Hitler), et au second la capacité d'une économie primitive à passer rapidement en économie de guerre, contrairement à une économie libérale.

    Et de fait contrairement à la Russie, l'Occident n'a jamais réussi à se mettre en économie de guerre, pire l'Ukraine s'est montrée incapable de mobiliser ses ressources humaines du fait de la fuite des classes mobilisables vers une Europe qui ne pouvait  les lui renvoyer au nom du respect du droit des réfugiés. 

    Dès 2022 il était clair également que l'Occident  ne s'engagerait pas contre Moscou dans une troisième guerre mondiale, la conclusion logique était donc que tôt ou tard le front se figerait. Nous y sommes  et il ne sert de rien de prolonger ce conflit en envoyant des missiles ukrainiens faire des dégâts en Russie, juste pour faire croire que la guerre continue. La vérité des faits est que la guerre  est  en train de se figer sur les lignes de front du Donbass, où les Russes ont de fait atteint leurs objectifs, à l'exception de Karkiv peut-être. 

    Le temps est donc venu de négocier l'échange des territoires conquis contre une garantie conjointe américano russe de l'adhésion future  de l'Ukraine à l'Otan et à l'UE. Je tiens le pari que la fin des hostilités est proche, non pas hélas à travers une paix garantie par traité, mais caractérisée par un cessez le feu suivi de discussions portant sur les objectifs définis plus haut. Nous aurons alors une situation à la coréenne.

    C'est un pari gagnant mais  ne le dites pas à mes fils car en famille aussi la paix est ce qui importe le plus, et il vaut mieux éviter les sujets qui fâchent lors des repas d'anniversaire.