Dans la note précédente nous avons vu que la Religion relève de la pointe de l'âme et de son au-delà tandis qu'au contraire les religions sont des phénomènes collectifs hautement politiques; ce qui ne fait pas plaisir à entendre pour qui est authentiquement religieux.
Le meilleur exemple en est le catholicisme.
Cette religioin est née il y a 2000 ans en sauvant pour un temps l'Etat romain mais aujourd'hui ce serait plutôt à l'Etat de sauver le catholicisme romain. Mais pas seulement, et toutes les religions ont vocation à servir l'Etat ou à le dominer. Mais chut ne le dites pas trop fort de crainte de choquer les purs et les mystiques parmi les croyants.
S'ils prennent leur religion au sérieux les purs n'ont que le choix de la vivre en ermite loin du monde, tandis que les croyants celui de devenir des révolutionnaires pour sauver le monde au nom de Dieu. Des gens potentiellement dangereux, voilà pourquoi tout Etat doit contrôler les religions.
Entre Dieu et César on ne peut choisir Dieu qu'en se retirant, mais César doit rester maître de ceux qui lui opposent Dieu et il doit mettre Dieu avec lui. S'il ne le fait pas l'Etat perd toute autorité et la société entre en décadence.
C'est ce que nous observons en Occident avec le déclin de sa foi traditionnelle. Cela est particulièrement le cas avec le catholicisme dont la crise est celle de l'Occident lui-même .
Il ne peut en être autrement puisque cette religion est née avec l'Occident et a façonné l'Occident lorsque l'Empereur Constantin mit au service de l'Etat romain en déliquescence le dynamisme du christianisme naissant.
2000 ans après l'Etat a de nouveau besoin d'une religion pour se reconstituer et la société avec. Avec quels éléments religieux dynamiques ? L'islam et le christianisme évangélique sont disponibles et non plus le catholicisme.
César peut-il sauver Dieu avec Allah et mettre les deux à son service ?
Une simple phrase pour une simple phase ? Peut-être, mais en attendant d'y voir clair le contrôle du fait religieux par un Etat fort serait bon pour le retour à l'ordre social. Nous en sommes loin. Napoléon est mort, c'est dommage, reste Poutine, mais il n'est pas très catholique et c'est encore plus dommage !