Ce n'est pas trahir un grand secret maçonnique que "divulguer" que le candidat à l'admission en loge doit d'abord mourir symboliquement en entrant dans le processus d'initiation. Qu'il soit rassuré ! Il ne sera pas torturé auparavant comme cela est le cas dans les initiations des sociétés primitives. Et il sera flatté d'apprendre, ou de comprendre, que le schéma initiatique reproduit celui du Christ: souffrances, mort et résurrection.
Pour aller plus loin sur le sujet citons Mircea Eliade dans "Mythes, rêves et mystères"
"...le même schéma initiatique-comportant souffrances, mort et résurrection- se retrouve dans tous les mystères....utilisé également par le christianisme "fin de citation.
Le christianisme fut à l'origine une religion du mystère, celui de l'eucharistie qui résume toute initiation dans la participation à celle du Christ. Faire de ce mystère un simple repas mémoriel vide le rite de son sens initiatique et réduit la fonction chamanique du prêtre à celle d'un simple travailleur social.
Certes, pour accueillir des SDF et des migrants cela suffit et devrait satisfaire le pape François ( et la CGT) mais alors quid du christianisme initiatique des origines ?
Paradoxalement c'est la démarche maçonnique, tant haïe par certains catholiques, qui donne du sens au christianisme.
La démarche maçonnique retrouve le sens du christianisme des origines. Mais cette démarche questionnante au coeur de la conscience est fondée sur la libre adhésion de cette dernière. Aucun dogme (simple expression du pouvoir de la cléricature romaine) ne peut la limiter.
Elle pourrait même être le fondement d'un renouveau de la vieille institution romaine. Imaginez un peu ce qui se passerait si les catholiques cessaient de s'anathèmiser entre eux pour se mettre à réfléchir ensemble au sein de paroisses devenues de vrais ateliers opératifs de type maçonnique ?
Une telle Eglise redevenue le lieu de l'initiation, pourrait rassembler des adeptes de toutes origines.Mais pour cela il lui faudrait respecter les consciences, et non les briser par ses interdits et ses dogmes, à commencer par le plus intolérable de tous, celui de l'Infaillibilité Papale.