"Au commencement était le Verbe". .mais très vite l'écriture le figea dans l'erreur humaine. Car c'est l'écriture qui nous transmet les expériences mystiques fondatrices des religions.
Au début il n'y a que la conscience et ses états qui peuvent être étudiés en dehors de toute religion. Les religions naissent du Verbe, de la parole (et des questions qui l'accompagnent ), elles sont donc relatives et prisonnières de leurs textes sacrés,.Si donc elles ne sont pas constamment vivifiées par le Verbe, la parole et les questionnements, elles se pétrifient dans l'écriture et le dogmatisme.
Cela vaut d'abord pour l'islam qui prétend être la transcription intangible de la parole de Dieu, mais cela vaut aussi pour le christianisme fondé sur des formulations dogmatiques discutables. Heureusement le judaïsme ouvre une voie et une perspective aux monothéismes, à travers la pratique talmudiste.
Contrairement à l'islam et au christianisme, le judaïsme sait conjuguer la Loi écrite et la Loi orale, c'est même sa spécificité. Le questionnement permanent du judaïsme le renouvelle sans cesse car l'étude et la curiosité de Dieu sont ainsi placés au cœur de la vie religieuse.
" Au début était le Verbe" Il faut y revenir mais pour cela les chrétiens ne doivent pas le confondre, ou le réduire, aux manifestations para hystériques du pentecôtisme. Quant aux musulmans ils doivent admettre que l'esprit de Dieu n'a pas cessé d'agir depuis le temps lointain où il inspira leur Prophète. Le prophétisme reste d'actualité dans les limites du bon sens et de la discipline intellectuelle.
Puissent tous les monothéismes s'inspirer sur le sujet de la pratique talmudique juive ! Ainsi pourront-ils construire ensemble sur le chemin du progrès spirituel de l'humanité.
.