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Le vieux templier - Page 234

  • Actualité de Saint Benoît.

    11233976lpw-11237253-jpg_4753601.jpgA cette époque l'Empire Romain s'effondrait sous l'afflux des barbares, des migrants pauvres toujours plus nombreux. Les élites  de l'Empire ne croyaient plus en rien mais faisaient encore semblant d'adorer les dieux anciens, tandis que les plus avisés se tournaient vers le christianisme. C'est alors que Saint Benoit fonda son premier monastère et en écrivit la Règle, un effort d'ordre dans le désordre croissant, un effort d'équilibre entre la parole et l'action, la méditation et l'entraide, l'identité et l'ouverture.

    Rien de nouveau sous le soleil. Aujourd'hui l'Empire  du consumérisme mondialisé, comme  l'Empire Romain, subit la loi des grands nombres et ploie sous le poids croissant des   migrants pauvres toujours plus nombreux.Les élites font encore semblant de croire aux mérites de la "croissance" économique mais elles ne peuvent masquer  un désordre  croissant associé à une crise écologique planétaire. Et comme il y a 2000 ans les plus avisés se détournent du système condamné en quête d'un nouvel équilibre personnel et collectif fondé sur des valeurs  spirituelles renouvelées.

    Sauf que désormais le progrès spirituel est devenu  la condition de la solution d'une crise écologique planétaire inconnue il y a 2000 ans. 

    Mais la démarche de retrait spirituel est la même.

    Avant de changer le monde il faut d'abord se changer soi-même, faire silence en soi-même et se déconnecter au maximum du tintamarre médiatique et informatique ambiant. Faire silence, mais rester à l'écoute en ne gardant que l'information utile à la parole juste et à l'action efficace. Enfin et surtout, veiller  à se soustraire aux conditionnements aliénants  de la culture  et de la politique afin de préserver une pensée juste et une conscience droite. Au plan collectif cela se traduit par l'engagement au service de l'écologie concrète et des valeurs de préservation.

    Ce nouvel esprit monastique a connu déjà des pionniers bien avant la prise de conscience que nous connaissons actuellement.

    Sur ce thème il faut évoquer le projet futuriste de Lanza del Vasto, émule de Gandhi, qui dès les années 50 du siècle passé créa la communauté de l'Arche près de Lodève, communauté qui depuis a essaimé en plusieurs villages écologiques et spirituels. ( Rien à voir avec les communes post soixante-huitardes,  libertaires, liberticides et non religieuses.)

    Aujourd'hui la jonction entre écologie et spiritualité se précise, au point que de nombreux chrétiens pensent que l'esprit monastique pourrait être un modèle écologique et spirituel pour notre temps.

    Sous réserve bien sûr d'une liberté théologique excluant  tout dogmatisme et d'une organisation monastique incluant un modèle familial communautaire, au-delà des ordres traditionnels de célibataires. Un défi pour le catholicisme bien sûr, mais aussi pour tous les chrétiens, voire d'autres qui se reconnaissent dans le message fondamentalement écologique de Jésus.

     

  • Dieu et la France

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    Dieu et la France thème qui vous situe à l'extrême droite alors qu'au contraire le rapport à Dieu est au  coeur de la dialectique historique révolutionnaire française. Cela vaut explication.

    L'histoire de Dieu et de la France commence avec le baptême de Clovis. C'est l'histoire d'une nation privilégiée de Dieu mais parfois infidèle. Un pays pas tout à fait comme les autres où  l'on se massacre beaucoup, pour ou contre Dieu.

    Pour avoir la paix la  République  inventa la laïcité et la notion de citoyenneté. Elle ne fit que créer une nouvelle catégorie de croyants. Le citoyen croit à la République et à la loi républicaine, comme d'autres en Dieu et en la Charia. Certains attardés continuent même de croire au pape représentant de Dieu sur terre, et le problème reste posé.

     Pourtant Robespierre  avait eut l'intuition qu'il n'y a de foi que dans la Transcendance et il voulut  confier la République à Dieu en rebaptisant  Etre Suprême le Dieu catholique.  Mais c'était une fausse bonne idée et il le paya de sa vie.

    Napoléon, qui était sage parfois, s'arrangea avec Dieu en instituant le Concordat, et dans  la droite ligne de la tradition gallicane, il  rappela au pape qu'il n'était rien sans la France. C'est pourquoi il  lui prit  la  couronne et  se couronna lui-même.  Il avait tout compris.

    Cet agnostique, soutenu par la Franc-maçonnerie, savait que sans Dieu, ni la République ni l'Empire ne sont légitimes. Mais la leçon  fut oubliée, et en 1872  le Grand Orient supprima Dieu de ses Constitutions. Ainsi naquit la III è République, illégitime dès son origine parce que ses parrains Francs-maçons l'étaient eux-mêmes.

    A cette époque les maçons authentiques, c'est à dire déistes, se tournèrent vers la Grande Loge Mère d'Angleterre pour reconstituer une Franc-Maçonnerie régulière, c'est à dire déiste, en France. Mais il était trop tard pour qu'ils puissent porter la République sur les fonts baptismaux. La 3è République fut donc l'enfant du Grand Orient, un enfant non baptisé et  porteur d'une  tare  génétique. La 3 è République  transmit la tare à la  4 è République qui fut débile. De Gaulle, ce catholique,  apporta à la France une V è République solide et forte mais qu'il  n'eut  pas  le temps de réconcilier avec Dieu.

    Le problème n'est toujours pas résolu.

    Aujourd'hui le Dieu  judéo chrétien,devenu vieux, ne gêne plus la République,  mais celle-ci est confrontée  à un monothéisme plus jeune, musulman et conquérant, qui se moque bien de sa laïcité. La République retrouve son problème originel de légitimité. Passe encore de couper la tête au roi mais à Dieu?   La République ne peut ni le faire disparaître ni le remplacer, il lui faut donc vivre avec, comme le font la plupart de nos voisins avec leurs systèmes concordataires ou leurs relations pragmatiques à la religion.

    Des voisins qui comme nous sont confrontés par  l'islam au surgissement de Dieu comme question sociétale.

    Une question que la République ( et l'Europe )ne peut plus éluder et qui  renvoie la France à son baptême. Dieu est le plus grand ! Puisse-t-elle le comprendre et agir en conséquence !

  • Zemmour, le pape et l'enfant de choeur.

    images (2).jpgSur C8 le 28 novembre Eric Zemmour a décrit le pape François comme un homme de gauche anti européen qui prépare l'islamisation de l'Europe. Un peu réducteur mais globalement vrai s'agissant de calamity  François. Mais il  y  plus grave à son sujet, à savoir  son incapacité à  obstruer les voies d'eau de la barque. Il écope certes comme il peut mais la barque s'enfonce irrémédiablement. Sur le sujet qu'il me soit permis de faire connaitre  l'opinion  de l'enfant de choeur que je suis.

    Comme Jean-Paul II et avec le même succès auprès des médias, François est un grand comédien qui masque les problèmes de fond de l'institution  sous le cache misère du spectacle médiatique et politiquement correct. Mais après le spectacle et dans les coulisses  l'Eglise n'est plus qu'un champ de ruines théologique et un pouvoir moral déconsidéré.  Tout est dit et ce n'est pas le pape qui peut y changer grand chose. L'impression prévaut qu'il assure le spectacle comme il peut  en scrutant   l'horizon où il voit monter les nuages noirs de la tempête.

     Le pape ne peut plus prétendre parler Urbi et Orbi au nom d'un simple  discours religieux parmi tant d'autres. Peut-être devrait il se contenter d'être l'évêque de Rome  à l'heure où l'unité du catholicisme n'est  pas dans sa personne mais dans l'universalité du message de Jésus en  dehors de tout dogmatisme ?

    Je soupçonne qu'il en serait d'accord car il semble de plus en plus lassé de jouer le personnage de fiction que lui imposent l'histoire de l'institution et  les intérêts de la bureaucratie vaticane.

    Pas chiche ! Qu'attend il pour agir enfin ? Agir c'est à dire démissionner, dénonçer la fiction papale et se déclarer simple évêque de Rome ?