Religions : de la mystique à la politique.

Toutes les religions sont à des degrés divers aussi bien des voies spirituelles que des idéologies politiques.

Le messianisme eschatologique des religions du Livre fait d'elles des instruments privilégiés de l'action politique mais cela vaut de toutes les religions, y compris du bouddhisme. Seuls les bobos parisiens croient encore que le Dalaï-Lama est autre chose qu'un pape jaune. Le  confucianisme ou le shintoïsme  furent toujours des vecteurs de contrôle politique des masses asiatiques. Le pouvoir politique chinois en sait quelque chose. De même l'actuel gouvernement  indien met l'Hindouisme au service du nationalisme indien à l'opposé de la vision de Gandhi.

Celle-ci relève du côté intériorisé et  mystique des religions. Toutes  permettent   la quête de  soi même et de la relation à l'univers. Cette quête et cette relation, est même ce qui fait l'homme en tant qu'animal religieux depuis le temps des premiers chamans. A ce niveau la religion peut s'exprimer à travers des phénomènes mystiques et paranormaux  observables dans toutes les religions sous des habillages culturels divers. C'est donc bien là, dans la relation à soi même et à l'univers, dans la conscience, que se trouve la Religion, c'est à dire ce qui relie. Nous avons là un immense champ de recherche pour les neuro sciences et une voie solide pour le dialogue interreligieux. Mais dans cette démarche la prétention de toute religion à détenir une vérité absolue doit être écartée et soumise à la méthode scientifique.

Cette reconnaissance du caractère relatif de toute vérité religieuse étant admise, il devient alors possible de donner aux religions leur place politique en tant que facteurs de cohésion sociale et sociétale. Dans le cas français il serait peut-être temps de le reconnaitre et  de remiser au musée une  laïcité qui prétend ignorer le fait religieux.  Les exemples chinois ou turcs sont inspirants à cet égard..

La Chine dite communiste encourage le Confucianisme aussi bien que la piété populaire du petit peuple bouddhiste. Plus près de nous la Turquie se dit laïque, mais en fait elle a mis l'islam au service de l'Etat turc. Pas de danger d'islamisation ou d'afro américanisation culturelle dans ces pays.

 Les dirigeants occidentaux n'ont pas cette lucidité. Ils pratiquent la religion des Droits de l'homme en ignorant  la dimension divine de l'humanisme. Ce sont de mauvais bergers aveugles qui ne voient pas   la régression culturelle qu'entrainent aussi  bien l'islamisation que l'afro américanisation de l'Occident. Confondant politique et économie ils ne voient pas les ravages provoqués dans les esprits par cette culture mercantile qui, sous prétexte de métissage et d'interchangeabilité, détruit tout ce qui n'est pas vendable et interchangeable, c'est à dire  tout ce qui est inestimable et qui est la vraie richesse de la vie !

Au nom de la Religion il faut donc entrer en résistance pour sauver nos âmes  et la liberté. Et cela parce que l'âme individuelle est libre, et elle est libre  parce qu'elle  se soumet librement aux lois naturelles et divines pour construire un monde au service de Dieu et de sa création. 

 

 

Il y a pire que l'islamisation...

C'est un danger  complètement ignoré à ce jour,  j'ai nommé l'afro américanisation de notre culture. Contrairement à l'islamisation qui est un danger évident et connu de tous, l'afro américanisation culturelle est un virus culturel mortel et insidieux  au cœur de la relation franco américaine.

Plus que le malentendu stratégique franco américain illustré par l'affaire des sous marins, il existe un malentendu culturel entre l'Amérique et nous. Nous n'avons pas la même idée de la liberté. La leur est celle du Far West et des pirates vikings et anglo saxons,  la nôtre est celle de l'homme d'une culture normée et polie au sens noble, celle du gentilhomme français éclairé  du siècle des Lumières.

Au nom de la liberté du Far West et du pirate, l'Amérique est à l'origine de tous les n'importe quoi culturels, le dernier en date étant celui de la culture "woke" dite éveillée, mais qu'il faut traduire par culture de la revanche culturelle noire, un mouvement qui pourrait emporter l'Amérique, et nous avec, si nous n'y prenons garde.

Cette culture "woke"  n'est d'ailleurs que l'aspect le plus extrême de l'afro américanisation de la culture américaine, or celle-ci   s'exporte dans le monde entier à travers la langue anglaise des médias et de la publicité. Malheureusement   avec tout le respect que j'ai pour les Africains, il s'agit là d'une  sous-culture de l'abrutissement à vocation mercantile.  Deux remarques sur le sujet.

La première est que cette culture est raciste car  la publicité met en valeur certaines populations au détriment d'autres. Les personnes d'origine asiatique sont sous représentées. Aux Etats-Unis  l'explication est  politique car  le jaune, le "jap" et maintenant le "Chinese" ,  n'est  pas vendeur car il est associé à l'ennemi.

En France les statistiques ethniques sont  interdites et  il n'est pas possible  de prouver la discrimination publicitaire anti asiatique, pas plus d'ailleurs que la surreprésentation de  tel type de population dans nos prisons, mais nous sommes soumis de plus en plus au phénomène d'afro américanisation culturelle de la pub.

Deuxième remarque qui concerne un phénomène associé connu des seuls spécialistes ( dont je suis en tant que linguiste), à savoir la dégénérescence de la langue anglaise au profit du Ebony English, la langue  des quartiers noirs américains défavorisés. Est-ce cet anglais-là qui va s'imposer au monde entier à long terme ?

Quelles réponses donner ? Pour ce qui est de la France la réponse est un non catégorique. Nous aimons l'Amérique mais  le meilleur service que l'on puisse rendre à un ami parfois, c'est de lui résister.

Pas de vrai débat sans Zemmour, ni Barnier.

Les grandes manœuvres LR  pour exclure Eric Zemmour du débat sont un train qui en cache un autre, à savoir la volonté d'en exclure Michel Barnier également.

Comme Eric Zemmour, Michel Barnier est un trouble fête dans le Landernau politicien des partis traditionnels, lui aussi est gênant. Or sans nos deux outsiders le débat politique risque fort de s'enliser dans l'insignifiance en décourageant un peu plus  des électeurs peu portés vers les urnes.

Et pourtant les prochaines élections présidentielles seront l'occasion ou jamais,  de permettre aux Français de se prononcer sur l'avenir du pays. Au-delà de toutes les difficultés économiques, sanitaires et autres, ce qui est en jeu est la sauvegarde et la redéfinition de l'identité française.

Pour sauver son identité ( son âme aimerais-je dire ) la France doit-elle ou non  sortir de l'UE et de l'Otan ? Je ne vois personne mieux qu'Eric Zemmour opposé à Michel Barnier pour mener ce débat fondamental.

Le premier saura-t-il maîtriser son hubris nationaliste pour comprendre la dimension européenne de la France ? Le second saura-t-il dépasser les enjeux économiques à court terme pour poser les problèmes identitaires et stratégiques, et proposer une vision neuve de l'UE portée par la France ?

Si l'affrontement des deux candidats n'a pas lieu il n'y aura pas de vrai débat. Entre LAREM et LR on ne voit guère de différences programmatiques ni de candidats portant un réel changement. A gauche comme à droite l'heure est aux petits calculs, mais à droite c'est pire, car on y veut à la fois faire taire Eric Zemmour, et faire comme si le RN n'existait pas, autrement dit LR veut assurer  la réélection d'Emmanuel Macron.

A moins  qu'Eric Zemmour ne décide finalement de se présenter et que Michel Barnier passe outre aux combines des lobbies partisans des prétendus républicains. Nous assisterions alors à l'explosion des droites et tout deviendrait possible y compris la réélection d'Emmanuel Macron. Mais même ainsi le paysage politique français ne serait plus jamais le même. Au vieux clivage gauche droite succèderait enfin  le vrai clivage, j'ai nommé celui  qui oppose les nationalistes jacobins français du passé aux  patriotes chrétiens de la Grande Europe portée par la France.