Autrefois il y avait l'amour, le mariage et beaucoup d'enfants Bien sûr le mariage n'avait pas supprimé le culte de Vénus et de l'amour libre, mais il avait créé une norme sociétale solide.
Puis vint la pilule et la libération sexuelle. Exit le mariage puisque pour copuler il n'était plus nécessaire de se marier. Le couple lui-même n'y résista pas, remplacé par la sexualité solitaire et androgyne de l'individu consommateur et jouisseur qui multiplie les partenaires de son plan cul grace à Internet et les réseaux sociaux. Prochaine étape : le sexe du casque de la réalité virtuelle.
Effarant mais vrai, aussi se pose désormais la question de savoir ce qu'est l'amour humain ? Ou plutôt qu'est-ce que l'amour et qu'est-ce que l'humain ? On peut désormais se passer d'amour ...pour faire l'amour, et d'humain pour faire un être biologique dit humain. Pour cela il suffira bientôt d'une simple éprouvette et d'un bon de commande avec spécifications génétiques.
L'humain n'est donc finalement qu'un parti pris, une façon de donner du sens au dynamisme biologique. Or c'est peut-être cela qui nous fait humain, le fait de donner un sens au mot amour au delà de la réalité biologique brute.
C'est moi qui donne un sens à mon "Je t'aime" et ce sens aucun robot ne peut me l'imposer. Mon "je t'aime" est au-delà du biologique et peut s'adresser à un être séparé de moi sans espoir de calin. Pur romantisme direz-vous ! Non mais la définition de l'humain comme conscience libre que rien ne peut réduire. Etre humain c'est mettre sa liberté et sa conscience au service du oui à la Vie.
C'est ce oui à la Vie qui est le fondement de la dignité humaine et qui s'oppose aussi bien aux dérives de la sexualité qu'à leurs conséquences en matière d'avortement, d'euthanasie ou de procréation médicale assistée.
Sur ces sujets on peut ne pas être d'accord avec les attitudes psycho rigides de certains croyants face aux évolutions scientifiques, mais il n'en est pas moins vrai que les mises en garde des religions sont fondées. Quel monde voulons-nous demain ? Celui d'un humanisme sans Dieu devenu fou? Ou celui qui fait le choix de donner du sens aux mots indissolublement associés de Dieu et de Dignité Humaine ?