La douloureuse affaire de l'abbé Vezin, suspendu par l'évêque d'Annecy pour appartenance au Grand Orient, pose une fois de plus la question des rapports de l'église catholique à la Franc-maçonnerie. Elle pose aussi la question de la liberté de conscience des catholiques, tout particulièrement celle des prêtres de cette église.
Une parenthèse personnelle pour dire que ce blog est celui d'un chrétien qui pense librement et qui, à ce jour, n'a pu trouver sa place dans l'institution catholique, faute précisément d'y trouver un espace de liberté de pensée.
C'est ce besoin qui pousse des catholiques à entrer en maçonnerie, en dépit des vieilles interdictions papales toujours en vigueur. Il faudrait un livre pour traiter du sujet, c'est ce que je fais dans un ouvrage qui sera prêt l'an prochain.... avec l'aide de Dieu.
Dieu est au coeur de l'affaire, et là il faut accorder à Rome qu'un prêtre ne peut être membre d'une obédience comme le Grand Orient qui ne veut pas en entendre parler. Mais il existe des obédiences déistes dont le travail symbolique et initiatique se fonde précisément sur cette pierre d'angle de tout édifice spirituel qu'est la référence à Dieu ( quoi que ce soit que l'esprit de chacun mette sous ce nom). Sans référence à un principe d'ordre universel reposant sur des lois physiques mais aussi morales, il n'est pas possible de fonder une vie individuelle correctement. Cela n'implique nul enfermement dans le dogmatisme, mais c'est la condition de tout rapport de vérité avec les religions, à commencer celle d'un certain Jésus. Ce dernier voulait réformer Israël et n'a jamais voulu fonder l'Eglise mais celle-ci est devenue une référence fondamentale pour qui est au service de la vérité et de la justice. De la part des Francs-maçons et des catholiques cela suffit à justifier pleinement une démarche commune qui se substituerait à la vieille méfiance réciproque et à des rivalités politiques qui appartiennent au passé.