La crise grecque a amené l'église orthodoxe de ce pays à réagir contre les politiques d'austérité exigées par les créanciers du pays. Non séparée de l'Etat, l'église grecque joue un rôle politique officiel et sa réaction est donc normale. Le problème est qu'en la matière les belles paroles ne suffisent pas. On serait en droit d'attendre que cette église commence à payer des impôts et donne l'exemple de l'austérité et de la bonne gestion; ce qui est loin d'être le cas pour une institution qui jouit de privilèges exorbitants.
Plus précisément, en Grèce comme ailleurs en chrétienté, le moment parait venu de donner un contenu concret aux vertus évangéliques de pauvreté et de partage. Pourtant peut-on imaginer le Vatican transformé en musée religieux et l'administration vaticane devenir une ONG internationale de partage et de solidarité ?
Pour être tout à fait juste, il faut dire que les institutions caritatives jouent un rôle important dans les églises et qu'elles sont appelées à se renforcer dans toutes les religions.
Cela vaut en particulier de l'islam dont les grands succès électoraux actuels s'expliquent par les réseaux de charité des islamistes qui, au Caire comme à Tunis, et partout dans le monde arabo musulman, n'ont jamais laissé tomber le petit peuple contrairement aux élites occidentalisées.
Face à la crise les religions redeviennent un facteur politique et géopolitiquie majeur, pour le meilleur et pour le pire. Pour le meilleur à travers leurs organisations caritatives, mais aussi pour le pire s'agissant de l'islam.
Et là, que cela plaise ou non au religieusement correct, il faut bien constater que l'islam est de plus en plus intolérant envers les minorités non musulmanes des sociétés musulmanes. Rappelons les paroles du président Sarkozy qui a déclaré en janvier 2011, je cite : " Nous ne pouvons admettre ce qui ressemble de plus en plus à un plan particulièrement pervers d'épuration religieuse au Moyen Orient"; ce qui ne l'a pas empêché de se réjouir d'un printemps arabe dont on n'imaginait pas qu'il déboucherait sur un hiver islamiste.
Il faut donc être vigilant car les logiques génocidaires se mettent en place déjà au Nigéria où s'affrontent chrétiens et musulmans au risque d'une nouvelle et atroce guerre civile. Il faut aussi être vigilant au Moyen Orient, car dans la plupart des pays de cette zone les mécanismes constitutionnels de protection des minorités n'existent pas. C'est l'heure de tous les dangers...au nom de Dieu hélas !
J'ai finalement trouvé un salon de coiffure à Najera, rien que des dames qui piaillent. Me serais-je trompé ? Qu'importe ! la patronne me dit qu'elle me ferait volontiers une coupe. Va donc pour une coupe en regardant tomber la pluie et en écoutant piailler ces dames....Le soir je fais étape à Azofra pour 3€ au gîte paroissial, le privé est à 12€ la nuit. Un mystère s'impose, depuis que je suis en Espagne jamais je n'ai réussi à trouver une petite cuillère dans la vaisselle des gîtes...mystère des petite cuillères. Gîte complet là encore, certains dorment à même le sol. Le lendemain je passe à Santo Domingo de la Calzada, étape célèbre illustrée par le saint du même nom, grand bâtisseur de routes ou Calzada ( Chaussée) pour les pèlerins au Moyen Age. Toujours les mêmes histoires de saints combattant les Maures et aidant les pèlerins dans leur dangereux périple, à une époque où les bandits de grand chemin guettaient les pèlerins pour les rançonner. Rien à voir avec le pèlerin à carte bleue que je suis. Mon pèlerinage est une joie totale, j'aime de plus en plus cette vie libre du chemin et je me demande comment je vais me réhabituer à ma vie de retraité à Colmar....il faudra que m'occupe beaucoup pour oublier la vie libre du chemin. Vie libre qui commence tôt, à 6 heures, car à 8 heures tous les pèlerins doivent avoir évacué le gîte.
"Les religions peuvent-elles être au service de la paix en Terre Sainte "?