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Islam - Page 71

  • Le catholicisme et la crise migratoire.

     

    obj05975.jpgLe pape est allé à Lampedusa accueillir symboliquement les naufragés de la misère et tout récemment le député catholique allemand Martin Patzelt  a donné l'exemple en accueillant des réfugiés chez lui.

    Mais au-delà de ces charitables attitudes chrétiennes, la question se pose de l'utilité de l'église catholique dans la solution de la crise migratoire. Celle-ci est en train de déstabiliser l'Europe comme l'avaient déjà fait les grandes migrations dites " barbares" il y a deux mille ans.

    A l'époque les premiers chrétiens avaient compris que les "Barbares" étaient en train de déstabiliser l'Empire romain pour le plus grand profit de l'idée neuve qu'était alors le christianisme. "Passons aux Barbares!" avait décrété Saint Augustin et de fait quelques siècles plus tard le pape prenait la place de l'empereur romain.

    Aujourd'hui la problématique est différente car c'est la philosophie des Droits de l'Homme, issue du christianisme, qui est l'espérance et le progrès, et non la doctrine chrétienne. Une récupération des nouvelles populations par le christianisme est impossible face à l'islam qui s'installe.  En conséquence alors qu'il y a 2000 ans les chrétiens se tournèrent  vers les Barbares, en 2015 le pouvoir romain peut difficilement passer aux ....Barbaresques !

    Il pourrait cependant "s'arranger" avec eux. Si en effet l'église catholique veut encore jouer un rôle dans des sociétés européennes déchristianisées mais religieusement marquées par l'Islam, elle peut l'aider à trouver sa place en l'acculturant, en  l'européanisant. L'institution romaine a là une carte à jouer, en particulier  avec ses lieux de culte inoccupés qu'elle pourrait mettre au service d'une convivialité interreligieuse enrichissante.

    L'évangile enseigne  l'accueil et la reconnaissance de l'Autre,  les catholiques doivent donc aider  les musulmans à s'installer en Europe. Ou alors il faut définir le christianisme de manière identitaire, occidental et blanc; ce qui est à l'opposé de la doctrine chrétienne originale qui fut une première forme de mondialisme spirituel puisque l'Empire romain définissait alors les limites du monde connu.

    Aujourd'hui le catholicisme ( catholicos veut dire universel ) doit redevenir une spiritualité mondialisée mais sous réserve d'une profonde mutation institutionnelle. Pour relever ce défi, l'institution romaine doit se doter d'une ONG à vocation interreligieuse pour travailler concrètement au service des déracinés  en quête d'avenir mais aussi de sens.

     La crise migratoire est aussi, et peut-être d'abord, un défi spirituel. Elle porte en elle de profondes mutations au sein des anciennes sociétés dites chrétiennes, tout particulièrement au sein du catholicisme. Dossier à suivre car le voyage symbolique du pape à Lampedusa n' a de sens que si l'église catholique lui donne des suites concrètes, sauf bien entendu s'il ne fut que de la" com", ce cache misère du catholicisme en déclin.

     

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  • Internet et l'évolution des religions.

    sans-titre.pngQuelques explications d'abord avant d'examiner l'impact d'Internet sur les religions. A l'origine de celles-ci il y a des inspirés, prophètes, sages ou gourous, peu importe le nom. Il s'agit d'individus qui se posent des questions fondamentales et qui proposent des réponses différentes de celles déjà données par d'autres inspirés. Souvent désorientés par la diversité des religions ces individus demandent à Dieu de leur dire la vérité sur le sujet  et Dieu (ou la folle du logis )...les inspirent. S'ils trouvent des partisans nait une secte qui peut devenir une grande religion.

    La nouveauté est qu'Internet est en train de démultiplier le phénomène et de transformer le paysage religieux  dans une société planétaire de plus en plus sécularisée,  à la fois indifférente aux religions et terreau propice au développement des fondamentalismes.

     Daesh est un premier exemple de cette évolution.

    L'Etat Islamique n'est qu'une fiction, une virtualité mais il est le produit bien réel d'Internet et du déracinement culturel d'individus désorientés en quête de réponses et de certitudes. Plutôt qu'un véritable état islamique Daesh est surtout une communauté virtuelle à laquelle n'importe qui peut adhérer sur Internet. Il y trouvera une identité dans le cadre d'un jeu vidéo violent et mondial qui devient réalité matérielle par l'engagement dans la guerre religieuse menée au nom d' Allah contre un monde impie.

    Le produit religieux proposé en ligne par Daesh en préfigure sans doute beaucoup d'autres car les religions  perdent leurs liens avec les territoires et se trouvent en concurrence mondiale sur le marché du religieux.

    Le salafisme à l'origine de Daesh est très à l'aise sur cet immense marché potentiel car le lieu de culte n'a pas d'importance, il est déplacé sur Internet n'importe où, le lien avec le territoire n'est plus essentiel. Cela vaut aussi pour le Pentecôtisme pour qui l'esprit souffle où il veut. Au terme de cette évolution on peut imaginer la religion "Tupperware" réunissant les adeptes dans une cuisine après un message lancé sur la toile.

    Au contraire le catholicisme et l'orthodoxie souffrent de cette évolution car ces religions sont associées à une pensée dogmatique figée dans l'écrit à l'opposé de la culture digitale. En outre elles définissent des territoires et dans le cas du catholicisme romain c'est pire. Le catholicisme est identifié au Vatican, c'est à dire à une bureaucratie et à de grandes fêtes folkloriques comme les JMJ ou les voyages du pape. Trop marquées culturellement et territorialement les religions  de ce type peinent à s'exporter.

    De plus dans un monde sans frontières qui abolit les communautés nationales, la communauté de foi devient le marqueur identitaire et l'espace des repères sécurisants dans des sociétés qui n'en ont plus.

    Il n'est donc pas besoin d'être prophète pour prédire le déclin inévitable des grandes bureaucraties religieuses territorialisées comme le catholicisme romain ou l'orthodoxie, au profit de religions communautaires sans territoires, voire sans lieux de culte mais facilement mobilisables à travers Internet.

    Et la vérité religieuse dans tout ça ? Il n'y a pas de vérité religieuse, il n'y a que l'Esprit en évolution qui inspire les religions comme le progrès scientifique et qui ainsi organise le discours du monde. Cela suffit pour être une réponse passionnante au mystère de la vie.

     

  • Les adorateurs du sexe.

    sans-titre.pngAu début de la religion il y a le sexe. Nos ancêtres furent un peu moins bêtes le jour où ils ont adoré le phallus et la vulve, ou encore les femmes enceintes porteuses de vie. Les premiers objets de culte ( culture ?) furent des phallus d'os ou de pierre, des vulves gravées sur des rochers, ou encore de petites statuettes de femmes grosses, appelées déesses mère.

    Quelques milliers d'années plus tard nous adorons toujours le sexe et nous organisons notre discours culturel autour de lui. DSK ou le pape en sont de parfaits exemples.

    "Je baise donc je suis"  ou encore" Ma bite est Moi"  résument le monde du premier. Avec sa  Vierge Mère,( La Verge Père est tout aussi présente mais non symbolisée dans le culte ) le discours du pape est tout aussi sexué mais plus subtil, il est le discours de la divinisation de la reproduction et du sexe fertile. Ne baise que si tu es productif de vie nous dit-il . En fait les deux discours sont tout aussi primitifs l'un que l'autre. Réduire l'être au sexe ne prend pas en compte le besoin de transcendance en l'homme, mais inversement prétendre que Dieu définit un modèle de sexualité nous ramène à la religion primitive des chameliers du désert. Pour eux encore aujourd'hui avoir beaucoup de chamelles ...et de femmes enceintes, est une bénédiction divine.

    Les religions en sont encore plus ou moins là; ce qui explique leur hostilité à l'homosexualité, stérile par définition. Elles insistent cependant avec raison sur l'importance de la polarité masculin/ féminin au service de la vie.

    Que penser ? Peut-être qu'il existe un juste milieu entre l'attitude de DSK et celle des catholiques Pro Vie, une "vérité" approximative ? Nous sommes loin de nos ancêtres adorateurs du phallus et de la vulve, mais peut-être sommes-nous encore plus loin de nos descendants, nés in vitro, et pour qui le jeu du phallus et de la vulve ne seront que des jeux virtuels parmi d'autres...............