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  • France 2022 : le réalisme enfin ?

    200px-De_Gaulle-OWI.jpgIl y a 60 ans les accords d'Evian furent la plus grande escroquerie diplomatique dont fut jamais victime la France, non par la faute de De Gaulle mais du fait de la duplicité, de la " takya" des Algériens. La  visite du Président Macron en Algérie en ce mois d'août 2022  marque-t-elle la fin de  l'escroquerie et le début d'une relation honnête et réaliste avec l'Algérie ? Ou le pacte conclu avec le président algérien  ressemblera t-il à tous ces accords  signés avec l'Algérie depuis 1962 et qui ne furent jamais respectés par ce pays ?

    Il serait peut-être temps d'en tirer les conclusions qui s'imposent, à savoir qu'un pacte avec  l'Algérie n'est valable que si Paris ne craint pas d'entrer  dans le rapport de force pour le faire appliquer. Cela s'appelle du réalisme et de la Realpolitik.

    S'agissant de l'Algérie il faut se souvenir du réalisme de De Gaulle. Un peu d'histoire pour comprendre.

    En 1958 la France avait gagné la guerre sur le terrain. La frontière était étanche et le territoire bien quadrillé et contrôlé. Mais De Gaulle qui voyait loin, avait compris que la poussée démographique algérienne allait se déverser sur la France au risque de transformer Colombey les deux églises en Colombey les deux mosquées. Il décida donc de nous couper de l'Algérie pour préserver l'identité française.

    Vainqueurs sur le terrain les militaires se sentirent trahis mais ils ne voyaient pas plus loin que le bout de leurs képis. Dans le même temps  les médias français et internationaux se faisaient les relais de la propagande du  FLN. Ainsi se constitua le mythe de la victoire des "chouaadas" ( martyres)  sur l'armée française. Ce mythe soigneusement entretenu depuis 60 ans constitue cette fameuse rente mémorielle dont vit encore le régime politique algérien.

    Sur le sujet les historiens sauront distinguer le mythe et la vérité historique mais cela n'est vraiment pas la question du jour. En cette année 2022  le  monde  bascule dans une crise énergétique et écologique  sans précédent , une crise qui modifie tous les équilibres globaux. C'est dans ce contexte que s'inscrit la relation franco-algérienne. 

    Soixante ans après l'indépendance algérienne le problème démographique demeure et le dossier de l'immigration est devenu explosif. Les accords d'Evian jamais appliqués côté algérien, polluent encore le droit français sur les questions de citoyenneté et d'identité et ils imposent trop souvent à la France de subir la loi de la démographie algérienne. Avant que  de parler  d'immigration choisie on aurait aimé qu'Emmanuel Macron annonce que la France ne supporte plus  l'immigration subie, à commencer par celle des délinquants.

    Quant à la crise écologique et énergétique mondiale elle peut aider à rapprocher le deux pays au plan des coopérations concrètes. L'Algérie aura bientôt d'énormes difficultés en matière de gestion de l'eau mais la France est de plus en plus impactée par la sécheresse. Elle a des problèmes énergétiques mais il n'est pas sûr que l'Algérie gère bien sa rente gazière qu'elle doit d'ailleurs à la France. Quel est donc l'intérêt commun ?

     Le temps n'est plus aux illusions et rancœurs de la politique, mais au traitement réaliste des dossiers. Il implique une prise de conscience commune  de l'ampleur des défis à affronter ensemble. Ce n'est que sur cette base  que les deux nations peuvent  construire une relation d'avenir,  le reste n'est que littérature ou histoire.

  • Algérie 1963 : mémoire d'indifférence.

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    A l'occasion de la récente visite du président Macron en Algérie, le Vieux Templier vous propose deux notes intitulées respectivement " Algérie 1962 : mémoire d'indifférence" et " France 2022 : le réalisme enfin ? "

    La première note ci-dessous rapporte mon expérience de coopération technique dans l'Algérie des années 60 et la seconde à paraître est une réaction au récent voyage présidentiel en Algérie.

    ALGERIE 1963.

    J'étais un jeune diplômé récemment libéré de ses obligations militaires lorsque je débarquai en Algérie en 1963. Après avoir servi dans les services de  l'Etat-major de l'Otan à Heidelberg  je  passai directement de la crise de Cuba aux convulsions post coloniales.

    Mon intérêt pour l'Algérie était alimentaire et touristique. J'avais demandé à travailler pour le Ministère de la Coopération afin de  toucher une prime au titre de la coopération  et voir du pays, en l'occurrence  connaitre la Kabylie et le grand sud algérien.

     A Alger les  pieds-noirs  avaient été remplacés par des  "pieds-rouges", fraichement diplômés eux aussi, et qui remplaçaient leur service militaire par un service de coopération. Ils croyaient faire la révolution socialiste et "grenouillaient" à Alger dans les administrations auprès de " chouaadas" ( martyres ou prétendus tels ) issus des maquis et qui ne savaient pas faire grand chose.

    Mais à Constantine où je fus affecté il n'était   pas question de révolution, les problèmes étaient très concrets comme celui de la protection du célèbre pont suspendu au-dessus des gorges du  Rummel,  et dont les câbles étaient régulièrement attaqués par des voleurs de métaux !

    Mon séjour me permit  de connaitre une région splendide mais encore dangereuse,  en particulier lorsque Boumedienne liquida le maquis socialiste de Ben Bella dans les Aurès.

    L'islamisme pointait déjà sous le socialisme de surface, je le fis remarquer à mes camarades qui ne me crurent pas. Contrairement à eux je n'avais pas d'illusions politiques, je n'étais pas venu faire la révolution mais toucher ma prime. En fait ces "pieds rouges" furent très déçus de leur expérience algérienne et certains d'entre eux allaient compenser leur désillusion en rejouant  les damnés de la terre au théâtre de l'Odéon en 1968.

    J'étais politiquement  et humainement indifférent me considérant comme un touriste utile. J'étais prudent envers les Algériens, trop souvent  imprévisibles, voire schizophrènes dans leur rapport à la France,  et je ne partageais ni le racisme des  pieds-noirs, ni l' aveuglement idéologique des " pieds-rouges". J'étais venu pour  la prime qui me permit  d'acheter  ma première voiture détaxée, une 4 L avec laquelle je parcourus la Kabylie et poussai jusque dans le grand sud.

    Je me souviens encore avec émerveillement du passage  de l'opéra de Pékin à Constantine. Malgré la propagande politique du spectacle,  je n'ai jamais revu pareille perfection chorégraphique. Autre souvenir,  la peur des Constantinois de se faire   "bulgariser" à l'hôpital de Constantine. Les excellents médecins français avaient été remplacés pour la plupart par des  "médecins" bulgares formés en trois ans; cela avait des conséquences sur la qualité des soins et des diagnostics.

    Ayant touché ma prime et acheté ma 4L, je rentrai en France sans regrets mais content d'avoir vécu un basculement historique passionnant et fait de belles photos Je ne suis jamais retourné  en Algérie et je ne suis pas sûr d'en avoir envie.

    Ma jeunesse aussi m'est indifférente. 

  • Ni Dieu ni maîtres !

    images (10).jpgC'est la rentrée et il paraît qu'on ne trouve plus de maîtres. Rien de surprenant à cela puisque la devise non dite de notre société est " Ni Dieu ni maîtres !"

    Quand Dieu disparait des salles de classe les maîtres partent avec Lui. 

    Il en est ainsi parce que Dieu  est au cœur de tout projet éducatif digne de ce nom. Remettez Dieu à l'école et vous retrouverez des maîtres, des vrais.