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3) Tradition et catholicisme.

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Dans notre dernière note intitulée 2) Initiation et religions nous avions exprimé une préférence pour un catholicisme traditionnel qui ne se réduisit pas au refus du modernisme. Il nous faut maintenant justifier ce choix alors même que le catholicisme est justement malade du modernisme.

Il  est en crise  parce qu'il lui faut s'adapter aux réalités très relatives du temps  tout en restant ancré dans la Tradition. Le problème n'est pas nouveau, il en est ainsi depuis les origines du christianisme. Au début de l'Eglise, les partisans juifs de Jésus voulaient maintenir le ritualisme juif.  L'église  de Jérusalem  autour de  Jacques s'opposa ainsi  à l'ouverture au monde des disciples de Paul, qui  ne souhaitaient pas imposer la circoncision aux partisans de Jésus issus de la société païenne.

De même aujourd'hui les Traditionalistes s'opposent aux courants modernistes issus du Concile Vatican II. Ils refusent l'innovation  au nom du ritualisme catholique issu de la Contre Réforme.

Rien de bien nouveau car historiquement les modernes se sont souvent opposés à Rome au nom de la réforme. Le problème est que dès que les réformes aboutissent à la  Réforme, celle-ci  à son tour connaît de nouveaux courants dissidents et ainsi de suite. Inutile donc de refaire la Réforme toujours à refaire. Ceci dit la défense de la Tradition n'est pas  la régression dans le passé.  Il est au contraire vital  de laisser jouer l'Esprit dans les institutions car  c'est  la condition de ce " Et je ferai toutes choses nouvelles "  (Jean II ) situé à l'horizon de toutes les apocalypses.

Mais comment faire direz vous ? En conciliant   la  Tradition, son ritualisme et  sa discipline à la liberté de pensée qui nourrit la démarche de foi , et parfois l'envol mystique de l'âme.

 L'église catholique devait donc encourager ses Traditionalistes à continuer dans la foi pour  combattre les erreurs modernes. Mais plutôt que de les combattre elle devrait les inciter à être de vrais Traditionalistes, ce qu'ils ne sont pas actuellement. La démarche traditionnelle  ne se réduit pas à la messe en latin et  à tel ou tel rite catholique ancien, car  elle est de nature ahistorique  et  de nature métaphysique. C'est aussi une démarche libre incompatible avec la psycho rigidité conceptuelle.

La Tradition a toute sa place dans le catholicisme et doit y retrouver son expression collective . Mais comment ?

D'abord sans doute en apaisant la querelle avec les intégristes de la Fraternité Saint Pie V par exemple, mais également en levant l'excommunication contre la Franc-Maçonnerie  dont on ignore trop souvent  le caractère hautement spirituel et traditionnel de certaines obédiences.  Enfin et surtout en posant la question  de savoir quelle organisation ecclésiale, de type ordre ou  confrérie, serait capable de proposer un catholicisme traditionnel et initiatique. 

Il y a pour cela une demande des baptisés et au-delà, ne pas y répondre c'est  laisser à l'islam seul la résistance traditionnelle contre les dérives de la modernité. Car cette résistance doit maintenant s'organiser, particulièrement en France dont on dit qu'elle est la fille aînée de l'Eglise.

 Cela vaut bien encore un ultime effort de réflexion. Ce sera celui de  la prochaine note intitulée  "Catholicisme et France "

 

 

 

 

 

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