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  • Jean d'Ormesson.... ou le catholicisme des Bisounours ?

    images (5).jpgA l'occasion de la sortie d'un nième ouvrage Jean d'Ormesson s' était confié au Figaro Magazine ( 6 juin 2014 ) comme il est coutume en matière de promotion éditoriale.

    L'occasion pour le catholique agnostique que je suis de réagir aux propos de cet autre catholique agnostique qui se dévoile dans l'interview. Sur le fond je partage l'essentiel de ce qu'il dit, surtout lorsqu'il  avoue  ne pas  savoir mais croire. Oui l'essentiel de la foi est là, mais une foi qui n'est catholique que dans la mesure d'ailleurs où elle va au-delà du catholicisme institutionnel, mais cela notre académicien est trop religieusement correct pour le dire.

    Sur la forme il me gêne un peu. Est-il tout à fait honnête ou seulement intellectuellement correct lorsqu'il dit qu'il admire les athées qui font le bien sans espoir de récompense ? Pourquoi ne va-t-il pas jusqu'à dire que ces athées s'auto illusionnent en se déclarant athées alors qu'ils vivent pour le bien et l'amour de la vie et du prochain, c'est à dire dans la foi ?

    Et puis surtout notre académicien n'oublie pas d'être  politiquement correct en déclarant sa flamme à l'islam dont il dit être un grand admirateur, ce que je conçois mais à condition d'ajouter quelques réserves en ne feignant pas d'ignorer le lien entre islam et islamisme.

    Mais n'est pas académicien qui veut. Pour être élu il ne faut pas susciter trop d'opposition, doux Jésus !  Et  il n'y a que les fous, ou les saints, qui osent dire la vérité toute nue sur Dieu, ou sur ceux qui font leur beurre en en parlant !

     

     

     

  • Folklore vatican et réalités de la foi catholique.

     

    200px-Vatican_flag_large.pngLa déception des médias à propos du récent synode romain sur la famille n'est que le reflet d'une illusion d'optique. L'élection de chaque nouveau pape relance immanquablement la question de savoir s'il est conservateur ou progressiste, communicateur ou peu ouvert aux médias.

    Cela relève du folklore médiatique et fait les choux gras des vaticanistes. L'institution romaine est faite de folklore comme la monarchie britannique, sauf que le gouvernement de l'église romaine reste une oligarchie conservatrice et non une démocratie dont les majorités changeantes sont en phase avec l'évolution de l'opinion.

    Lorsqu'il a compris ceci l'homme de foi sourit et passe à l'ordre du jour, à savoir le vécu de la foi chrétienne dans le monde d'aujourd'hui et là, il faut constater que ce vécu est celui d'une Eglise ( pas seulement romaine ) vivante, et qui progresse partout dans le monde, silencieusement et encore plus dans les consciences.L'évangile s'est imposé et s'impose de plus en plus à travers les progrès des droits de l'homme qui en sont l'expression ultime. Le reste, ce qui se passe au Vatican n'est que folklore, et sera de plus en plus folklore à mesure que dans le vécu s'imposent les progrès de la conscience. L'évolution  de l'institution quant à elle, est affaire d'intendance comme on le constate  déjà dans l'Europe déchristianisée.

    En Europe, quand les paroisses n'ont plus de prêtres la bureaucratie romaine disparaît naturellement au profit de nouvelles formes d'organisation ecclésiale. A Rome bien sûr le folklore est appelé à subsister longtemps encore avant que le Vatican ne devienne définitivement un musée religieux, mais à la base la réalité ecclésiale laisse apparaitre déjà de nouvelles formes institutionnelles du vécu de la foi, dont les communautés de base précisément ne sont qu'un vécu chrétien parmi d'autres.

    L'Eglise catholique (dans le sens où catholique veut dire universel) peut être comparée à un vieux tronc vermoulu au pied duquel apparaissent de jeunes pousses vivaces et prometteuses. En portant un regard d'éternité sur le devenir de l'Eglise on peut dire avec le pape François "n'ayez pas peur de la nouveauté".

     

  • Judaïsme et prophétisme.

    MOISE_Dore_small.jpgEn ce temps de montée des intégrismes et de replis communautaires, il n'est pas facile de parler de prophétisme et de prophètes à un juif orthodoxe comme on dit.

    J'en ai fait l'expérience en ma bonne ville de Colmar où ayant invité le rabbin à une émission sur le thème à la radio locale,  je n'ai pas obtenu la moindre réaction........Il est comme ça m'ont dit mes nombreux amis juifs.

    Dommage et frustrant, car c'est presque une affaire de famille, ma fille ayant épousé...un juif qui n'est pas tout à fait juif puisque sa mère ne l'était pas. Compliqué cette histoire et d'abord de quoi parle-t-on ? De quoi parle-t-on, depuis..... non pas 2000 ans ( car ce Jésus est un juif bien jeune ), mais bientôt 5000 ans. L'histoire d'Israël se situe dans cette longue mémoire prophétique qui nous ramène à l'actualité présente qui ne l'est pas moins.

    De quoi parle-t-on  ? De l'éthique monothéiste et de l'exigence des prophètes et là-dessus je me reconnais parfaitement dans un article des publications du mouvement juif libéral Tenou'a.

    Se référant au théologien américain Emil G. Hirsch j'ai pu lire, je cite " qu'aucune religion auparavant n'avait connu cette interprétation des implications de la religion. Le monde apprit cette philosophie révolutionnaire des visionnaires d'Israël. Cette éthique monothéiste est le contenu original et essentiel du judaïsme. La soif de justice sociale, la rigueur individuelle et la conception de la vie comme obligation et service sont inhérentes à ses implications...Ce n'est donc pas la Loi, mais les principes prophétiques qui constituent l'essence du judaïsme "fin de citation.

     

    Plus loin j'ai pu lire ceci  "..  Les prophètes insistaient sur les grandes valeurs universelles qui pouvaient être partagées et appréciées par l'ensemble de la société; ils insistaient moins sur le particularisme et  la séparation des Juifs. Ils exprimaient les buts ultimes de l'humanité.

    Et en ce sens nous sommes tous Juifs en marche avec eux vers l'accomplissement de l'humain pour réaliser le projet de l'Eternel.