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Le vieux templier - Page 326

  • Faut-il transformer les églises vides en mosquées ?

    154683.jpg" Utiliser des églises vides pour servir au culte musulman" Cette proposition de Dalil Boubakeur, président du Conseil Français du Culte Musulman, fait controverse.

    Elle est au contraire extrêmement intéressante car elle donne du sens à un dialogue œcuménique qui n'est que bla bla s'il ne se traduit pas par des actes concrets. Une simple transformation d'églises vides en mosquées n'est cependant pas envisageable. En effet, même déchristianisée en termes de pratique religieuse, la société française reste attachée à ses racines et à son patrimoine architectural chrétien.

    Plutôt que de transformer les églises vides en mosquées on pourrait envisager de transformer ces églises en maisons Dieu, polyvalentes selon des modalités d'utilisation précises et des adaptations modulables selon le culte.

    En Alsace protestants et catholiques utilisent en commun certains lieux de culte. Pourquoi ne pas envisager que des chrétiens et des musulmans fassent de même ?

    Remettre Dieu au cœur du projet sociétal doit unir tous les croyants. Prier dans les mêmes lieux de culte en alternance serait une façon concrète de remettre en cause la société sans Dieu qui va dans le mur.

  • Pour une réponse chrétienne au défi islamique.

     

    2939_2.jpgL'islamisme pose un défi au monde et aux musulmans d'abord. La réponse à ce défi est le christianisme en tant que culture bimillénaire ayant donné la démocratie et le développement économique et culturel du monde. C'est dans le christianisme en tant que culture que se trouve la réponse au défi de la barbarie islamique. Réponse culturelle chrétienne au-delà des arguties théologiques des églises dites chrétiennes  qui parfois ne le sont pas.

    Qu'est ce donc alors que le christianisme ?  Disons d'abord ce qu'il n'est pas.

    Il imprègne mais ne se confond pas avec ces bureaucraties religieuses qui prétendent monopoliser Dieu et le distribuer en cachets sous réserve d'être en règle avec le dogme ou la morale du distributeur. Ce christianisme-là est en crise, car pour beaucoup il se réduit au vieux discours né de l'interprétation  d'un fait divers juif  par des penseurs grecs. Discours qui fut ensuite récupéré par le pouvoir romain. Aujourd'hui ce christianisme-là, de nature institutionnelle, semble de plus en plus folklorique.

    En outre  ce discours compliqué sur Dieu avec ou sans trinité, devient incompréhensible aux contemporains car  il n'y a de Dieu que Dieu, et tout ce que l'on dit ou écrit sur LUI  n'est que littérature théologique relative qui ne nous apprend rien.

    La mauvaise réponse chrétienne à l'islam est celle du dogmatisme et des bureaucraties religieuses chrétiennes qui tournent à vide. Sans de profondes transformations qui tardent à venir elles sont incapables de répondre au défi de l'islam. Car celui-ci est précisément une religion simple et non bureaucratique. On devient musulman par un simple acte de foi en cinq minutes. L'islam donne des réponses simples aux gens et il ne leur complique pas la vie par des concepts trop intellectuels pour la majorité d'entre eux.

    Il y a pourtant une bonne réponse chrétienne à ce défi, c'est celui de la foi engagée qui ne pose pas de questions théologiques inutiles mais agit concrètement pour servir Dieu et sa création.Cette réponse a toujours été présente dans le christianisme. Elle est celle de la foi des moines défricheurs et des moines soldats. Face à la montée de la barbarie, il faut en retrouver l'esprit, les modalités de l'action apparaitront ensuite. Seule cette foi par l'exemple peut revitaliser les institutions chrétiennes et les mettre en ordre de bataille face aux défis de l'heure. Cela implique réalisme et adaptabilité.

    " N''ayez pas peur"comme dirait Jean-Paul II,  le christianisme reste la religion la plus répandue sur terre mais  il est confronté au double  défi de la modernité athée  et à celui du retour à l'ordre religieux archaïque de l'islamisme. Il lui  faut donc à la fois remettre Dieu au coeur du projet politique des sociétés évoluées,( avec les autres religions monothéistes) tout en acceptant de n'être qu'un monothéisme parmi les autres monothéismes

    Comment relever ce défi ? D'abord en admettant la réalité du défi et en ayant la volonté de faire la guerre à l'islamisme. Pour cela les chrétiens doivent renoncer au discours pacifiste et angélique que l'on entend trop souvent parmi eux. Ils doivent  prendre exemple sur  les musulmans qui se battent contre la barbarie sur le terrain, en particulier les Kurdes, ces  musulmans ouverts à la démocratie qui ont accueilli les chrétiens persécutés par l'état islamique. Ensuite en comprenant que le djihad existe aussi en christianisme. Il est la guerre sainte que tout homme doit mener contre lui même pour  maîtriser ses passions et servir Dieu. Mais la guerre sainte intérieure conduit à l' engagement militant pour changer aussi la cité terrestre, le christianisme est donc nécessairement  politique, il ne peut être neutre, incolore et inodore.

    Ce combat politique ne concerne pas  seulement le Vatican et  sa diplomatie, il est aussi et d'abord celui du peuple chrétien sur le terrain. Déjà des volontaires européens  combattent avec les Kurdes au nom de la démocratie qui est l'expression ultime du christianisme. Ces combattants de la démocratie sont des esprits libres qui n'obéissent qu'à leur conscience, mais ils ignorent trop souvent que c'est  la foi de l'évangile et la parole de Jésus qui sont à la source de la démocratie. Les droits de l'homme sont nés de l'évangile.

    Et peu importe que la  parole et l'exemple de Jésus soient proclamés par des  protestants évangéliques, des catholiques romains ou des orthodoxes. Les confessions et les institutions sont obsolètes, mais elles ne sont pas complètement inutiles. Le Vatican est représenté à l'ONU, les monsignore peuvent encore servir, en  2015 les chrétiens peuvent être à la fois enracinés dans la tradition et tournés vers la modernité. La concurrence entre eux est  totalement contre productive face à l'urgence et à la nécessité de s'opposer à la montée de la barbarie.

    "Ayons confiance", la réponse chrétienne se prépare, elle est de nature œcuménique, progressiste et démocratique et concerne tous les  fils de Dieu. Amen   NNDNN

     

  • L'esprit de l'évangile plutôt que les décrets du Droit Canon.

    200px-Celtic_cross_Knock_Ireland.jpgLe choix des Irlandais de légaliser les couples homosexuels illustre  le déclin de l'église institutionnelle romaine en Irlande après 1500 ans d'oppression du christianisme celte. Rome dut en effet lutter longtemps pour mettre au pas les premiers chrétiens irlandais groupé autour de leurs moines  crypto druidiques pour qui l'esprit de l'évangile était plus important que les décrets de la hiérarchie romaine.

    En donnant le primat à l'esprit de l'évangile sur le droit canon et l'opinion de leurs évêques , les Irlandais renouent avec cette tradition et peut-être ont-ils raison de le faire. Car s'il est vrai que le Dieu chrétien est un Dieu d'amour il est difficile de penser qu'il rejette les homosexuels.

    Il reste que le terme de mariage est mal choisi pour désigner l'union civile de personnes du même sexe et ayant à ce titre tous les droits des citoyens hétérosexuels. Le terme mariage sacralise le mystère de la reproduction naturelle née de l'union d'un spermatozoïde et d'une ovule, il devrait donc être réservé à l'union d'un homme et d'une femme. De ce point de vue le mariage religieux conserve toute sa valeur car il est un rappel du caractère sacré du mystère de la vie. On peut compter sur les 40 % de catholiques pratiquants irlandais pour nous le rappeler. Car c'est une chose de refuser la lecture réductrice de l'évangile des clercs, c'en est une autre de désacraliser l'amour et de faire n'importe quoi avec la procréation et la filiation.