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Actualité en lecture spirituelle - Page 36

  • 2) Initiation et religions

     

     

     

     

    2939_2.jpgPeut-on refuser la modernité ? Telle était la question posée  dans notre note 1) Tradition et initiation.

    La présente note répond que la modernité n'est que l'instant qui passe, une mode passagère et que l'on trouve toujours plus moderne ou plus ringard que soi selon le point de vue que l'on adopte. Il faut au contraire se situer dans l'Eternel , le Traditionnel, pour mieux accueillir le présent et ne pas être victime de l'illusion moderne. C'est en cela que consiste la démarcher initiatique, la boussole qui permet de ne pas se perdre dans les confusions de l'instant présent.

    L'initiation a bien des définitions selon sa nature, maçonnique ou chamanique par exemple, aussi vaut-il mieux en donner une définition générale , à savoir qu'elle est  la libre démarche de la conscience et de l'intellect confrontés à la complexité du monde.

    Elle commence avec l'homo religiosus et la démarche du premier chamane, fondateur de la première religion dont il est en même temps le Grand Prêtre. La religion est donc la forme collective, extérieure et  figée de la démarche initiatique individuelle.  Initiation et religions sont liées mais trop souvent les détenteurs du pouvoir religieux l'absolutisent et s'opposent  à la libre démarche initiatique traditionnelle.

    Les doctrines religieuses sont ainsi présentées comme des Mystères absolus  qu'il est interdit d'interpréter par le symbolisme et la libre démarche de la conscience. C'est cet interdit qui explique l'hostilité du catholicisme envers la Franc-Maçonnerie, celle des Ulémas islamiques à la démarche libre des soufis, ou encore la non reconnaissance du judaïsme libéral par les juifs religieux. 

    Si l'on met à part le cas des religions orientales, le problème des  religions monothéistes est de reconnaitre la démarche initiatique, cela vaut tout  particulièrement du christianisme qui  fut à l'origine une religion initiatique, en particulier à travers le symbolisme vivant  eucharistique. Aujourd'hui  le christianisme oublie ses origines et tend à devenir  une religion  humaniste désacralisée et c'est dommage car parmi toutes les religions il est  la voie initiatique qui concilie le mieux le Sacré et l'humain, et qui donne aussi un sens à l'Histoire. 

    Il y a  en effet un avant et un après Jésus-Christ. Le christianisme est le sens de l'Histoire, comme l'exprime si bien Teilhard de Chardin .Il ne se réduit pas à l'église de Rome et s'exprime à travers diverses confessions parmi lesquelles on choisira en fonction de  sa culture et  de ses racines.

    Et là, compte tenu de l'importance de l'élément  traditionnel dans la démarche religieuse faut-il donner la préférence au catholicisme traditionnel ? Pas nécessairement car nos Tradis  cathos confondent Tradition et  Contre Réforme. On peut néanmoins regretter le rejet dont ils sont  l'objet de la part du pape François et des tenants de l'église post conciliaire. Ce rejet ne fait qu'aggraver les problèmes de l'église catholique.

    Celle-ci va mal, non par excès de traditionalisme mais par oubli du christianisme initiatique de ses origines.

    Ceci nous ramène à l'époque des catacombes lorsque Rome s'effondrait sous les coups des Barbares, un peu comme aujourd'hui. Cela vaut réflexion. Ce sera celle de la prochaine note intitulée : 3) Religions et catholicisme. 

     

     

     

  • 1 ) Tradition et initiation.

     

     

    2939_2.jpgLes catholiques  traditionalistes se revendiquent de la Tradition. Ils ne sont pas les seuls et le plus célèbre d'entre eux fut  René Guénon mort au Caire après s'être converti à l'islam. 

    Il y aurait donc "Tradis" catho et islamo "Tradis"?

    Il n'en est rien, il se trouve seulement que toute religion comporte un aspect extérieur, exotérique qui la différencie des autres, et une dimension ésotérique qui leur est commune parce qu'elle est ancrée dans la Tradition initiatique. Celle-ci est de nature  métaphysique et ahistorique mais elle est confirmée par la paléoarchéologie. La Tradition commence lorsque que  le primate darwinien est devenu être humain en manifestant une préoccupation métaphysique qu'il exprime dans l'enterrement de ses morts. L'homo était né mais il n'était homo que parce que religiosus.

    Renoncer à être un homo religiosus est donc une régression de l'Evolution, celle dont  nous menace le développement de l'Intelligence Artificielle. C'est ce refus vital de la régression évolutive qui unit au-delà de leurs différences confessionnelles les Tradis de toutes origines. Tous ont  en commun le refus de la modernité  qui aboutit à la décadence civilisationnelle que nous constatons en Occident : refus de tout  autorité spirituelle, abandon de la métaphysique  et inversion des valeurs. 

    Tel est le constat que nous imposent les évènements que nous vivons chaque jour, constat que  René Guénon avait déjà établi dans son livre " La crise du monde moderne" paru  en  1927.

    Mais ce constat fait, peut-on refuser la modernité ?

    Cela mérite une réflexion que je vous propose de commencer dès la prochaine note intitulée 2) " Initiation et religions"

     

  • L'exorciste du Vatican

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    11233976lpw-11237253-jpg_4753601 - Copie.jpg"L'exorciste du Vatican" est le nom d'un film qui sort en ce moment et qui, comme le film culte "l'exorciste",('1973) réjouira les amateurs d'effets spéciaux. Sur le fond la question du Diable et du Mal est consubstantielle à la réalité, tout comme les phénomènes angéliques et la question de Dieu comme Bien suprême.

    Dieu n'est qu'un mot cela va sans dire mais cela va mieux en le disant.( Ce n'est pas de moi ). De même le diable n'est qu'un mot mais cela va mieux en le nommant. Toute la religion est dans la sémantique et l'évangile de St Jean nous le rappelle " Au début était le Verbe".

    Laissons donc la religion nommer  à sa manière les réalités de  l'Au-delà. La science fait de même mais elle se refuse à le reconnaitre et ne rend pas compte du réel dans toutse ses dimensions. C'est ainsi que sous le terme "hystérie" elle classe  les phénomènes diaboliques ou angéliques qu'elle ne comprend pas. La religion au moins reconnait l'Au-delà, la science pas encore,  faute d'admettre qu'au-delà de la physique il y a une métaphysique. Celle-ci a pourtant des  effets constatables   dans notre environnement spatio temporel. Les traces au sol d'Ovnis sont mesurables en laboratoire par exemple.

    Religion et science retrouvent leur unité dans la quête du sens, au-delà des mots. Jeanne d' Arc, comme Saint Thérèse d' Avila, en sont de bons exemples. L'une et l'autre furent effectivement des hystériques mais les phénomènes paranormaux autour d'elles sont incontestables et leurs vies font sens.

    Au contraire les phénomènes dits diaboliques sont l'expression du non sens dans la vie d'un individu ou d'un groupe humain. Ne craignons donc pas le diable car il n'est rien, surtout si nous nous tournons sans cesse vers la Lumière et vers la création positive dans toutes nos activités et aspirations.

    Pour conclure, si vous avez envie de frissonner dans une salle obscure rien n'interdit d'aller voir " L'exorciste du  Vatican",  l'horreur, voire le grand guignol sont  un genre comme un autre. Mais n'en restez pas là et posez vous la question du sens des choses car elle est indissociablement liée à celle du Bien et du Mal, de Dieu et du Diable. C'est une question à laquelle l'Intelligence Artificielle ne peut pas répondre, vous seul le pouvez, car vous avez un âme.