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Actualité en lecture spirituelle - Page 19

  • Michel Onfray a un problème avec Jésus-Christ.

     

     

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    Selon Michel Onfray Jésus n'aurait pas existé et ne serait qu'un "concept",  position surprenante concernant un personnage historique relativement connu. En fait Michel Onfray l'athée, ou qui se croit tel,  est peut-être théologien sans le savoir et un très bon pédagogue chrétien. Il se trompe de nom et confond Jésus avec le Christ qui n'est pas en effet un personnage historique, mais le concept fondateur du christianisme.

    Sans le vouloir notre philosophe explique la formule  rituelle  "vrai homme, vrai Dieu", c'est à dire la cohabitation ontologique du divin dans l'être humain, illustrée par l'histoire de ce prophète juif qui a mal tourné, dont les partisans furent instrumentalisés par le pouvoir romain,  connurent ensuite le succès et sont aujourd'hui en quête d'un second souffle pour présenter leur récit en termes compréhensibles à l'ère de l'intelligence artificielle, la dernière ânerie à la mode.

    Sans le vouloir Michel Onfray définit le Christ, comme le principe créateur en l'être humain, le deux ex machina qui l'anime, tout comme la Création ( ce que Teilhard de Chardin a bien vu ) Le Christ n'est en effet qu'une  idée, un concept bien sûr, qui vaut ce que ça vaut,  comme tous le concepts, mais qui donne sens à la théologie chrétienne, et cela même si Jésus n'eut jamais existé.

    Si Jésus n'eut pas existé le concept christique aurait été exprimé dans un autre récit, un autre emballage, et il l'a été d'ailleurs par le Bouddha. Ce dernier enseigne l'illusion,  la Maya, de tous les concepts et il renvoie chacun à l'expérience ultime  de l'être, l'illumination que l'on peut aussi appeler expérience christique.

    Autre erreur de Michel Onfray. Il se dit athée pour évacuer la religion mais en fait il se classe  ainsi parmi les croyants, les  croyants négatifs puisqu'il affirme sans preuve que Dieu n'existe pas, affirmation qui n'est  qu' une  croyance négative.  Seul le "je ne sais pas" de l'agnostique s'agissant de Dieu est rationnel et  logique. C'est pourquoi le Boudha ne se prononce pas, mais il n'est pas athée.

    Merci à Michel Onfray pour ses erreurs qui font penser dans la bonne direction. Quant à Dieu il s'agit d'une question dont la réponse est dans la question.  La réponse est chrétienne, elle est positive et créatrice. "Tu ne me chercherais pas si tu ne m'avais déjà trouvé" disait Saint Augustin. Sur cette certitude on renverse Rome et les Empires, ou on en fait surgir de nouveaux  au-delà des Apocalypses. On peut certes ne pas poser la question de Dieu, mais ça ne mène pas loin, c'est une attitude décadente, et surtout c'est prendre le risque de se condamner à l'enfer en réduisant la Création à son petit ego; ce que je ne souhaite pas à Michel Onfray qui je l'espère aura passé un Joyeux Noël !  

    PS : désolé d'une mise en ligne si tardive. Noël oblige et, depuis Coppet, les Alpes sont si belles à regarder que l'on oublie la discipline des jours niçois ordinaires.

     

  • Noël sans cadeaux en Ukraine.

     

     

     

    47138-0.jpgCette année encore l'Ukraine n'aura pas ce merveilleux cadeau de Noël qu'est la paix. Et cela parce que contre toute raison les fous y sont toujours à la manœuvre.

    Dans sa conférence de presse à grand spectacle du 14 décembre Poutine prétend toujours "dénazifier" l'Ukraine et en faire un pays neutre, c'est à dire mettre à genoux l'Occident. S'il ne s'agit pas d'une position de départ de négociation il est dans la folie car l'Occident est plus fort qu'il ne le pense.

    Mais les objectifs de guerre de Zélensky sont  tout aussi irréalistes et l'Occident qui le tient à bout de bras ne peut plus accepter qu'il envoie ses soldats au massacre pour rien. L'Occident doit lui imposer une posture défensive à  long terme pour éviter le pire en 2024, année de tous les dangers pour  l'Ukraine. 

    La Russie a hélas maintenant l'avantage et ses soldats s'infiltrent  peu à peu dans le dispositif ukrainien même s' ils ne peuvent gagner. En effet  s'ils s'engagent trop en territoire ukrainien très vite ils y seraient confrontés  à une guérilla généralisée soutenue par l'Otan. 

    L'autre perspective est celle de la constitution d'une ligne de défense ukrainienne qui gèlerait la situation actuelle avec à terme un cessez le feu suite à l'épuisement des combattants. Une telle perspective n'apporterait pas la paix non plus et conduirait à une situation à la coréenne.

     2023 s'achève, mais cette année encore il n'y aura pas de Noël en Ukraine.  

  • Israël : l'heure de vérité ontologique.

     

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    La pression de la bienpensance mondialisée et larmoyante n'y fait rien, Israël poursuit son opération de "dératisation "et cela à juste titre. Mais après ?  Israël ne peut continuer ainsi car s'il est bon de "dératiser" de temps en temps il faut aussi penser au bien commun de tous les habitants de la copropriété, en l'occurrence la Palestine; ce qui pose un problème ontologique à Israël tout comme aux Palestiniens. 

    Ceux-ci ne peuvent éternellement agir comme si le monde n'avait pas évolué depuis 1947 et la création consécutive de l'Etat d'Israël. Ils doivent reconnaitre l'existence de cet Etat y  compris dans sa composante religieuse judaïque et messianique. Ils ne peuvent se réclamer de la laïcité pour mieux imposer l'islam. Le Hamas a levé toute ambigüité sur le sujet et le monde entier sait maintenant à quoi s'en tenir à son propos comme d'ailleurs du Hezbollah et  de l'Iran.

    Le problème est qu'Israël, fondé par des socialistes athées, a évolué lui aussi vers le radicalisme religieux. Israël est certes la seule  démocratie du Proche Orient, mais c'est  aussi un Etat religieux, le seul qui permette à un  juif  de vivre en juif chez lui, là où les juifs étaient présents avant l'apparition des arabes.

    Dans les deux cas  l'identité religieuse fonde le devenir politique, et il est sans doute temps de partir de ce constat pour préparer l'avenir en oubliant les vieilles lunes marxistes, laïques ou simplement onusiennes sur le sujet.  La solution à deux Etats n'a pas de raison d'être si Israël réalise sa vocation messianique en devenant Terre Sainte promise aux hommes par le Dieu unique.

    Concrètement cela signifie que la mise en valeur de l'Israël de demain, et l'extension du front pionnier des colonies, ne peut plus être le seul fait des juifs religieux qui s'enferment  dans la folie du Grand Israël. Cette colonisation doit être au contraire une entreprise religieuse commune aux trois monothéismes présents depuis des millénaires dans la région. Cela exige des rabbins, des imams et des pasteurs de redonner du sens à leurs religions respectives, dans un effort commun pour bénir la colonisation de nouveaux territoires et le refleurissement du désert.

    Concrètement cela pourrait commencer par la création d'une ONG monothéiste globale reconnue à Jérusalem, comme à Ryad ou à Genève, et ayant pour but le développement humain et spirituel du front pionnier en Terre Sainte. Il n'y a pas d'autre alternative de paix à l'horizon du Mont du Temple. Puisse la lumière d'Hanoukah nous aider à le comprendre !