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  • Ma Saint Valentin

    images.jpgNon rassurez-vous je vous épargnerai les niaiseries "selfies" à la mode Facebook. Je me refuse d'ailleurs à aller sur les réseaux socio comme on dit, et ceci afin de préserver le plus possible ma vie privée.

    Mais j'en ai une quand même et bien sûr l'amour y joue son rôle. Je vais donc vous parler d'amour en ce jour qui lui est dédié.

    En fait ma vie est habitée par un grand amour contrarié. A la fin de l'année du Bac je songeais à devenir moine cistercien car j'étais  fou de Dieu. Mais j'aimais trop les femmes et j'étais premier prix de philo, donc très critique à l'égard de la pensée dogmatique du catholicisme. Et c'est ainsi que bascula ma vie. Au lieu d'entrer au monastère j'intégrai une " prépa".

    Le reste ne vous regarde pas mais je peux dire que j'ai beaucoup aimé ...dans la douleur et la déception, mais aussi dans les grandes joies et le bonheur.

    Malgré mon âge je ne connais pas l'épuisement du désir. Si vous aimez sincèrement le corps suit joyeusement son désir, mais l'essentiel n'est pas là. Il est dans l'amour de la Vie elle-même à travers le regard que vous posez sur l'être aimé et ses "extensions", à savoir les enfants nés de l'amour. L'amour de la famille est pour moi indissociable de l'amour du couple car il survit au couple et le prolonge.

    Très catho me direz-vous ? Non, universel, car l'amour c'est aussi le besoin de transcendance à travers la transmission de la vie. Voyez la dessus la pensée de Confucius.

    Amies et amis de ce blog, ne cessez pas d'y croire. Vive l'amour ! Vive la vie !

  • Le pape François" L'Eglise que j'espère". Un livre pour rien.

    AZ

    MV5BMTM4MTk0MDg1MF5BMl5BanBnXkFtZTYwNzg4ODQ3__V1__CR39,0,407,407_SS90_.jpgNon je n'irai pas jusqu'à classer ce livre dans la catégorie " Paranormal et inexpliqué", mais presque. Qui  est donc en effet cet Extra Terrestre qu'on appelle le pape ?

    Première remarque, ce n'est pas lui qui a écrit le  livre malgré son titre. Et c'est ainsi pour des raisons de marketing. Un pape sur une couverture ça fait vendre aussi bien qu'une fille à poil !!! En réalité le livre a été rédigé par un jésuite, le Père Spandero qui relate une série d'entretiens avec le Saint Père.

    J'ai reçu ce livre à Noël en cadeau avec le livre du professeur Machio Kiku " the future of the mind". Autant j'ai été passionné par  le livre de Machio Kiku, autant je suis déçu par ce prétendu ouvrage du pape qui n'en est pas un.

    Quand je l'ai ouvert je m'attendais à y trouver une feuille de route, non seulement pour la réforme de l'institution vaticane mais également une vision de l'Eglise pour le monde de demain. En refermant le livre je me suis dit " Mais de quoi parle-t-il au juste ? Je croyais qu'il s'agissait de l'Eglise"  En fait en lisant ces pages si loin du monde d'aujourd'hui, il m'est devenu clair qu'aucun jeune contemporain  ne peut avoir envie de devenir chrétien, et encore moins catholique, en lisant ce genre de littérature édifiante mais irréelle. 

    Question. Qu'apporte l'église catholique à celui qui paie sa cotisation de membre ?

    A l'heure où en Allemagne par exemple, des milliers de fidèles se font " débaptiser" pour ne plus payer le Kirchensteuer ( l'impôt de l'église )la question devient existentielle pour l'institution. En effet la concurrence est rude sur le marché du religieux aujourd'hui. Jugez en un peu.

    Il faut 5 minutes pour devenir musulman et... partir se faire tuer avec enthousiasme au nom de Dieu.

    Il faut des années d'étude pour devenir juif,  mais sans garantie de l'être tout à fait.

    Mais faudra-t-il  l'éternité pour que le théâtre du Vatican renouvelle le programme à l'affiche ? JMJ et papamobile font encore recette certes, mais pour combien de temps encore ?

    Faut-il désespérer de l'institution romaine ? En bien non car elle est vouée à se transformer, il faut pour cela faire confiance à la Vie. Encore quelques années et les jeunes clergés africains auront remplacé les vieux hiérarques italiens de la Curie. Ce jour-là on jouera du tam tam place St Pierre et l'on transformera le Vatican en musée...pour le plus grand profit de l'Eglise renouvelée. 

  • Dieu et/ou la République ?

    imagesJ86XKS5Q.jpgL'Etat et la Religion ont pour fonction d'assurer la cohésion sociale des groupes humains. Cela est si vrai qu'à l'origine Etat et Religion se confondaient dans la fonction sacrée du Roi. Puis l'Etat et la Religion se sont peu à peu différenciés en Occident où la religion désacralisée n'est plus que folklore. Le problème est que l'Etat ( la République chez nous ) s'est peu à peu désacralisé lui aussi; ce qui conduit à l'anarchie que nous connaissons.

    Seules des minorités convaincues croient encore à la Religion et à la République mais en s'opposant. Opposer Dieu à la République, et vice versa, crée un grand trouble dans une société hallucinée qui majoritairement ne croit ni à Dieu, ni à la République, mais à la consommation, et qui  désespère face à la montée de la précarité.

    En gros on peut dire que c'est de ce vide spirituel et de ce désespoir que naissent les fanatismes  mortifères. Ne nous y trompons pas en effet , l'unité nationale de" l'après  Charlie" n'est qu'un épiphénomène émotionnel et médiatique qui se dissipe déjà.

    Mais en poussant l'analyse plus loin on constate que la situation actuelle est la conséquence de trente ans d'aveuglement républicain sur les conséquences culturelles et sociétales de l'immigration musulmane. L'euphorie des "trente glorieuses" de croissance ininterrompue fit croire à tort que l'homo economicus, l'homme producteur consommateur, allait remplacer l'homo religiosus, l'homme religieux.. En outre sous l'effet de l'hédonisme libertaire ambiant,  l'Etat  renonça à toute autorité. La citoyenneté est devenue introuvable dans une société dans laquelle les individus  ne se connaissent plus que des droits et oublient  leurs devoirs. Et c'est ainsi que dans l'Europe déchristianisée  l'individualisme hédoniste a  ouvert un boulevard à toute forme de religion prosélyte apportant un espoir collectif au nom de Dieu.

    Prétendre revenir à la République de grand papa est une impasse. La politique doit au contraire partir du fait religieux pour remettre Dieu au cœur du projet sociétal. Nous en sommes loin, mais plus la crise s'approfondira et plus Dieu fera son retour en politique, pour le meilleur ou pour le pire.

    Mais qu'attendent donc les églises pour apporter des réponses  à nos jeunes ? Le message de Mahomet semble mieux passer que celui du Christ. Peut-être parce qu'il est simple à comprendre, alors que l'incompréhensible préchi précha de nos curés fait  mourir d'ennui. L'islam s'affirme à grand bruit tandis que nos bureaucrates romains se perdent dans leurs querelles byzantines et le verbiage. Dommage, car la vocation de l'Eglise est d'affirmer haut et fort à la face du monde, qu' "Il n'y a de Dieu que Dieu et que tout le reste n'est que littérature ".