Toute société fermée et non démocratique est susceptibles de connaître des dérives mafieuses. Cela vaut hélas pour la théocratie absolutiste qu'est l'église catholique (et pas seulement pour l'Opus Dei encore appelée la Sainte Mafia).
Ceci ne remet pas en cause la valeur du message chrétien mais cela l'affecte profondément depuis très longtemps, depuis que la variante gnostique chrétienne s'est coulée dans le moule du pouvoir romain. Les dérives actuelles ont toujours existé au sein de l'institution mais elles ne peuvent plus être occultées à l'heure de la communication universelle.
L'omerta, ou loi du silence, ne peut plus être pratiquée et il ne sert de rien de pratiquer la repentance à usage externe seulement, sans l'appliquer en interne au cœur de l'institution.
Alors même que Jean-Paul II demandait pardon au monde pour les crimes de l'Inquisition et l'anti sémitisme chrétien historique, il occultait les pratiques mafieuses de la Banque Ambrosiano et les dérives sexuelles au sein du clergé. En un sens Jean-Paul II fut un grand tartuffe, mais dans la continuité historique de la tradition ecclésiale.
Question qui donne à réfléchir.
Pourquoi l'église n'a-t-elle jamais réhabilité l'ordre du temple alors même que la recherche historique possède les matériaux historiques qui le justifierait ?
Peut-être parce que le procès des templiers ne fut que le procès inversé de l'église elle-même, ce procès fut le miroir de ses propres turpitudes en matière de sexualité et plus encore de rapport aux pouvoirs et à l'argent.
L'institution n'a que très peu évolué depuis l'époque médiévale car suite à l'invention de l'imprimerie qui conduisit à la Réforme, le catholicisme s'est conçu dans l'esprit de la Contre Réforme et du rejet de l'évolution moderne. Position devenue intenable dans l'ère de la communication, d'où la crise actuelle.