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Opus Dei.

3650118671_5.pngJe ne fais pas partie de l'institution du même nom. J'ai tout pour lui déplaire.  Je suis divorcé et remarié et je pense le christianisme librement, en dehors de tout dogme. Mais  Je pense  la science de la même manière non dogmatique; c'est ce qui m'interdit de proclamer la mort de Dieu. Au contraire, même le pape n'a pas réussi à me rendre athée en ne répondant pas aux questions que je lui pose. Rien n'y fait, je crois en Dieu et je suis même chrétien si l'on veut bien admettre que le christianisme est en réinvention permanente depuis qu'il existe. Mon christianisme est celui d'hier et de demain, celui de l'héritage et celui de la start up religieuse à inventer. Il est mon patrimoine et mon identité.

 Parce que je suis chrétien je vois dans toute vie, à commencer par la mienne, une Opus Dei, c'est à dire une oeuvre au service de Dieu.

Car c'est bien d'une Opus Dei dont nous avons besoin, tant au plan personnel que collectif. Le but de la vie de l'individu c'est l'Opus Dei personnelle, c'est à dire l'oeuvre du Dieu personnel en chacun de nous, à travers ce que nous sommes et ce que nous créons et réalisons au service de Dieu. Mais cela n'implique pas nécessairement de croire au Dieu des religions car ce  Dieu-là n'est qu'un mot. Heureusement pour Dieu, car que de crimes les religions commettent en son nom! Ce Dieu-là est un mensonge comme le pense le physicien Stephen Hawkins.

Le mot Dieu résume la cohérence et le sens de la Vie et j'ai besoin de ce mot pour le dire. Je crois en Dieu parce que je crois que la Vie, y compris la mienne, fait sens. Mais cela ne suffit pas à donner sens à ma vie car croire en Dieu tout seul ne mène pas loin, j'ai aussi besoin des autres pour construire ma foi et ma vie. C'est avec eux, à leur service, mais aussi par tout ce qu'ils m'apportent, que ma vie prend sens. C'est en cela que je suis chrétien, je ne peux aller à Dieu qu'à travers les autres, mon prochain que j'aime autant que moi. Et ça c'est l'enseignement d'un certain Jésus en qui je me reconnais, même si d'autres ont dit à peu près la même chose, la compassion bouddhiste ou la charité chrétienne, qu'importe ! 

L'Opus Dei a aussi une dimension dans l'engagement collectif chrétien.

Le christianisme c'est mon identité, pas le bouddhisme et encore moins l'islam. C'est donc à travers le christianisme que je m'insère dans une Opus Dei collective en suivant la vieille devise monastique chrétienne Ora et Labora ! Prie et oeuvre ! Sous le nom d'Opus Dei collective j'entends un engagement qui évangélise la société, un engagement militant.

Et ne me dites pas que le Sermon sur la Montagne est un sermon de pacifiste ! Ce n'est pas parce qu'il rappelle  que  la plus grande force est dans le pardon et l'amour fraternel qu'il perd de sa radicalité. Jésus était un radical et le Sermon sur la Montagne est un défi. Le monde n'est pas en paix et il faut se battre pour protéger le pèlerin de la paix. Le christianisme s'oppose au monde tel qu'il est,  l'Opus Dei collective est donc nécessairement un combat politique pour un  monde chrétien contre un monde sécularisé, consumériste et  voué à l'individualisme hédoniste.

Le chrétien est nécessairement contre, s'il veut être le sel de la terre et le levain de la pâte humaine. Le christianisme est un engagement militant pour qui  veut donner du sens  à la vie. Au contraire   la laïcité qui ne voit dans la religion que des "sous cultures" n'est pas porteuse de sens.

Le christianisme n'est pas une sous culture il est le fondement de l'Occident et il n'est pas l'islam. Voilà aussi pourquoi évangéliser les musulmans qui vivent parmi nous, c'est les éduquer, les enrichir spirituellement et aussi  et d'abord  peut-être, en faire des démocrates et des citoyens. 

Pratiquer l'Opus Dei individuelle et collective est la meilleure réponse au défi du Djihad que l'on puisse offrir aux jeunes en quête de sens et en péril de radicalisation.Cela vaudrait la peine que nos évêques s'intéressent au sujet !

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