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Réflexion sur la sainteté.

51512555-tete-de-pythagore.jpgQu'est-ce qu'un saint ? Une lumière pour bien vivre sa vie ou une raison de mourir en paix ? Je préfère les sages aux saints, car à y bien regarder les saints sont souvent de dangereux fanatiques, mais il est vrai que si bien des crimes sont commis au nom de Dieu d'autres le sont également au nom des idées.  Pythagore lui-même avait son côté bizarre lorsqu'il interdisait de manger...de fèves! Allez donc comprendre ! Mais pour ce qui est des saints, ce dont je suis sûr est que l'estampille du Vatican en la matière n'est pas une garantie d'authenticité. Dans le microcosme romain il faut surtout avoir les bons pistons pour être déclaré saint, y compris en procédure accélérée à juger du cas de Jean-Paul II.

D'autres mauvais esprits jugeront très suspecte la sainteté du fondateur de l'Opus Dei... mais passons,  les voies de Dieu sont parfaites parait-il.

La Comedia della arte italienne étant très pratiquée au Vatican, ce n'est pas à Rome que je chercherai à comprendre ce qu'est un saint. Je préfère me référer au Christ qui enseignait que c'est au fruit que l'on reconnait l'arbre. Ce qui en la matière nous réserve quelque surprise en nous faisant comprendre que les saints se trouvent dans toutes les religions ( au côté d'ailleurs des pires démons mitrés ou enturbannés )

J'en veux pour preuve le cas des corps non putréfiés de certains mystiques de diverses religions. Deux cas récents l'un chrétien, l'autre bouddhiste méritent l'attention, j'ai nommé les prodiges du saint maronite libanais Charbel Makhlouf et celui du lama sibérien chambo lama. Dans les deux cas les corps ont gardé leur plasticité et leurs liquides très longtemps après la "mort" de deux grands esprits ayant voué leur vie à la prière et à la méditation. De même au Tibet a été trouvé le corps momifié d'un moine "mort" il y a 500 ans, momifié mais non embaumé, momifié par la seule force de l'esprit.

Certes à force d'être manipulés, examinés et sortis de leur environnement ces corps finissent peu à peu à se dégrader, mais ils constituent d'admirables témoignages de la puissance de l'esprit, du software, sur le hardware temporaire qu'ils animent.

Surtout ils anéantissent notre distinction artificielle entre la vie et la "mort" car nul ne peut dire quand se produit la "mort", la seule réalité étant celle de l'esprit insaisissable au plan spatio temporel. Les témoignages des prodiges accomplis par les mystiques de toutes origines sont les preuves de l'état de sainteté, c'est à dire un état de quasi complet contrôle du corps par l'esprit. Dans ce domaine, bien plus qu'au Vatican et ses saints suspects, c'est en Inde, parmi les Sadhus, nus et couverts de cendre, que l'on peut le mieux comprendre cette domination du corps par l'esprit qui définit la sainteté.

Mais bien peu sont prêts à tout quitter pour vivre en saddhu ou en saint, il nous reste donc les religions et les saints du calendrier. Le mien a d'ailleurs mis du temps à y trouver sa place. Saint Roland ( fêté le 15 septembre) n'était pas connu dans ma jeunesse . Pour me confirmer l'évêque dut me donner un nom de saint figurant au calendrier de l'époque; ce qui insinua le premier doute sur la crédibilité de son église et me mit sur la route de la mécréance comme en témoigne cette note. Mais  Dieu me  la pardonnera car si je doute de ses saints et de son pape, il  m'est témoin que je ne doute de rien par ailleurs, étant un homme de grande foi.

 

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