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Judaïsme

  • Nous voulons Dieu !

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    Source  : Conférence d'Yves Gastaut donnée au Centre Universitaire Méditerranéen de Nice le mardi 16 avril 2024 sur le thème        "Guerres scolaires" 

     

    Avec objectivité et humour le professeur Yves Gastaut a présenté  la situation de la France au moment de l'introduction des lois sur la laïcité au début du 20 è siècle, un sujet qui reste d'une brûlante actualité car ce dont il s'agit, en 2024 comme en 1905, c'est toujours et encore, l'épineuse question du rapport de l'Etat à la religion.

    Avec une énorme différence toutefois. En 1905, l'Etat devait s'affirmer face à  un pouvoir religieux catholique qui représentait 95% de la population française. En 2024  au contraire les catholiques pratiquants représentent seulement  5% de la population française, ou ce que l'on entend sous ce nom.  Le reste est constitué de populations diverses, non ou peu religieuses, au sein d'une France  libérale dont les élites sont agnostiques ou athées, produits d'une école "républicaine" en faillite comme le catholicisme français.

    L'Etat laïc a gagné son combat contre l'église catholique, mais les deux adversaires sont agonisants et, comme la nature a horreur du vide, l'Etat républicain comme l'institution catholique sont désormais confrontés aux nouveaux croyants. Ceux-ci sont d'une grande diversité :  ils sont plus ou moins ceci ou cela, et plus ou moins  adeptes de sectes ou mouvements religieux divers, à la mode anglo saxonne.  Ils peuvent être évangéliques,  néo cathos baptisés adultes, et bien sûr  musulmans.

    C'est donc dans ce contexte sociétal qu'un nouveau rapport de l'Etat aux religions doit être pensé.

    En 2024 la laïcité anti cléricale et anti catholique a vécu mais la France n'est pas apaisée, bien au contraire. Non seulement la guerre scolaire est rallumée mais elle est devenue sociétale. Son enjeu, plus qu'un enjeu de pouvoir comme en 1905, est  un enjeu culturel et civilisationnel que l'on ne saurait réduire au seul rapport à l'islam.

     Aujourd'hui en effet les derniers cathos n'entonnent plus le chant de guerre des anti laïcs de l'époque " Nous voulons Dieu !",  (chant composé en 1882 par l'abbé François Xavier Moreau  1827-1905 ), mais partout dans la société française un fossé  se creuse entre ceux pour qui Dieu est le sens de la vie et la référence du Droit, et ceux qui acceptent la constitutionalisation de l'avortement , en attendant celle d'autres comportements mortifères et décadents.

    Tôt ou tard cette situation aura des conséquences politiques et l'on ne saurait combattre l'obscurantisme islamique au nom d'une laïcité devenue illisible, sans voir que le vrai problème est l'absence de Dieu dans le projet sociétal; ce que l'Islam nous rappelle brutalement. et que nous ne voulons pas voir.

     

     

  • D'une religion à l'autre et vice versa..

     

     

     

    11233976lpw-11237253-jpg_4753601 - Copie.jpgSource "En quête d'Esprit" Cnews 28 01 2024

     

    L'émission était consacrée aux conversions de musulmans vers le christianisme, l'inverse étant mentionnée également. Difficile d'avoir des donnés précises sur le phénomène. C'est un problème identitaire pour les nouveaux  convertis, et dans l'émission il s'agissait d'anciens musulmans convertis rejetés par leur famille. Mais cela vaut pour toutes les conversions et pour toutes les religions, les difficultés des personnes souhaitant se convertir au judaïsme en témoignent.

    La très catho émission de Cnews  n'a pas abordé la question mais une famille chrétienne convaincue souffrira du départ d'un de ses membres vers une autre religion, secte, ou tout simplement vers l'indifférence habituelle de notre société. 

    La conversion pose problème  car elle est la manifestation d'un lien mystérieux et incompréhensible vers l'Au-delà et donne souvent lieu à des manifestations paranormales comme celles décrites dans les témoignages apportés sur la plateau de l'émission de Cnews. On peut toutefois constater que le phénomène rappelle la conversion de Saint Paul qui persécutait les chrétiens avant de le devenir lui-même.

    La psychiatrie et la psychologie des profondeurs peuvent fournir des explications mais elles ne peuvent rendre compte ni des manifestations paranormales, ni du sens métaphysique de la conversion. Celle-ci  se fait d'une conviction à l'autre et vice versa, ce qui pose le problème fondamental de la vérité, ici de la vérité religieuse.

    Peut-être faut-il pour donner une piste rappeler que toute religion a une dimension mystique, au-delà de ses croyances et rites particuliers.  C'est ainsi que dans l'islam est reconnue ( avec difficulté souvent ) une démarche personnelle dans le rapport à Dieu à travers un maître soufi,  une démarche personnelle qui pour le chrétien passe par la personne de Jésus.

    Mais pour toutes religions ou démarches spirituelles, c'est par la conscience que ça passe, comme le Bouddha l'enseigne en précisant de ne pas prendre trop au sérieux nos représentations qui ne sont que Maya, ou illusions de la réalité. Cette réalité improbable est désormais confirmée par la physique quantique. Cela devrait rendre tolérant en matière religieuse et pas seulement.

    La sagesse est donc de rester dans sa religion en y trouvant sa propre voie, sans exclure l'intervention du Ciel qui parfois se manifeste étrangement et nous amène sur une autre voie pour des raisons que Dieu seul connait. Dieu seul qui parfois s'impose à nous et nous sort malgré nous de l'indifférence mortifère habituelle.

     

  • Israël : l'heure de vérité ontologique.

     

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    La pression de la bienpensance mondialisée et larmoyante n'y fait rien, Israël poursuit son opération de "dératisation "et cela à juste titre. Mais après ?  Israël ne peut continuer ainsi car s'il est bon de "dératiser" de temps en temps il faut aussi penser au bien commun de tous les habitants de la copropriété, en l'occurrence la Palestine; ce qui pose un problème ontologique à Israël tout comme aux Palestiniens. 

    Ceux-ci ne peuvent éternellement agir comme si le monde n'avait pas évolué depuis 1947 et la création consécutive de l'Etat d'Israël. Ils doivent reconnaitre l'existence de cet Etat y  compris dans sa composante religieuse judaïque et messianique. Ils ne peuvent se réclamer de la laïcité pour mieux imposer l'islam. Le Hamas a levé toute ambigüité sur le sujet et le monde entier sait maintenant à quoi s'en tenir à son propos comme d'ailleurs du Hezbollah et  de l'Iran.

    Le problème est qu'Israël, fondé par des socialistes athées, a évolué lui aussi vers le radicalisme religieux. Israël est certes la seule  démocratie du Proche Orient, mais c'est  aussi un Etat religieux, le seul qui permette à un  juif  de vivre en juif chez lui, là où les juifs étaient présents avant l'apparition des arabes.

    Dans les deux cas  l'identité religieuse fonde le devenir politique, et il est sans doute temps de partir de ce constat pour préparer l'avenir en oubliant les vieilles lunes marxistes, laïques ou simplement onusiennes sur le sujet.  La solution à deux Etats n'a pas de raison d'être si Israël réalise sa vocation messianique en devenant Terre Sainte promise aux hommes par le Dieu unique.

    Concrètement cela signifie que la mise en valeur de l'Israël de demain, et l'extension du front pionnier des colonies, ne peut plus être le seul fait des juifs religieux qui s'enferment  dans la folie du Grand Israël. Cette colonisation doit être au contraire une entreprise religieuse commune aux trois monothéismes présents depuis des millénaires dans la région. Cela exige des rabbins, des imams et des pasteurs de redonner du sens à leurs religions respectives, dans un effort commun pour bénir la colonisation de nouveaux territoires et le refleurissement du désert.

    Concrètement cela pourrait commencer par la création d'une ONG monothéiste globale reconnue à Jérusalem, comme à Ryad ou à Genève, et ayant pour but le développement humain et spirituel du front pionnier en Terre Sainte. Il n'y a pas d'autre alternative de paix à l'horizon du Mont du Temple. Puisse la lumière d'Hanoukah nous aider à le comprendre !