http://le-vieux-templier.hautetfort.com/

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le pape face au tribunal de Dieu

vatican.gifIl y a 800 ans le 18 mars 1314, Jacques de Molay, le dernier Grand Maître de l'Ordre du Temple, mourrait sur le bûcher de l'Inquisition. Il fut la première victime du premier procès "stalinien" de l'histoire occidentale.

Aujourd'hui rien n'a changé. Qu'importe la vérité ! Qu'importe la justice ! Aujourd'hui comme hier l'important c'est de sauver le pouvoir.Celui du roi, celui du pape ou celui de n'importe quel président !

Pour ce qui est du pape, aujourd'hui son pouvoir n'existe plus, sauf que l'institution vaticane ne veut pas l'admettre et s'accroche à la fiction. La Curie romaine en particulier veut continuer d'exercer son emprise morale sur les esprits et la société, y compris contre le pape s'il le faut.

On nous présente ce dernier en effet comme un homme honnête qui voudrait réformer la corruption qui règne au Vatican. On aimerait le croire mais est-il victime ou complice du système ? Lorsque deux membres d'une commission mise en place par lui disent la vérité à des journalistes sur des pratiques financières douteuses, en particulier s'agissant des  canonisations, ils sont arrêtés par la gendarmerie vaticane. 

Or, c'est parce qu'ils ont des informateurs au sein du Vatican qu'il est possible aux journalistes d'investigation d'écrire des ouvrages dénonçant la corruption qui règne dans l'institution romaine. Les derniers en date de ces ouvrages se nomment "Via Crucis"  (Chemin de croix) de Gianluigi Nuzzi  et "Avarizia"   (traduction évidente ) d'Emiliano Fitipaldi. Ces journalistes et ces ouvrages rendent service à l'église catholique en la rappelant à ses devoirs. Ils rendent aussi  indirectement service  au pape s'il prétend agir dans ce sens

Plus généralement, lorsque des lanceurs d'alerte se manifestent, à Rome comme ailleurs, il faut les soutenir et non les blâmer, ou alors n'est-on pas complice de la corruption ?

En démissionnant Benoît  XVI  a été cohérent avec lui-même. Qu'attend son successeur pour en faire autant plutôt que de dénoncer les lanceurs d'alerte ? Ou alors les bons papes ou prétendus tels, sont-ils condamnés à toujours  "couvrir" les corrompus du Vatican ? N'oublions pas que les système mafieux fonctionnent sous couvert d'honorabilité. Imaginez des démissions de pape en cascade. Elles ouvriraient, peut-être, la voie de la réforme et du salut du catholicisme.

S'il est la victime de la Curie que l'on dit, le pape François devrait y songer. Dans le cas contraire il est le premier mafieux du système et, dans ce cas, il sera lui aussi obligé de rendre des comptes à Dieu lorsqu'il sera convoqué devant le Tribunal suprême auquel en appelait  Jacques de Molay sur le bûcher. C'était il y a bien longtemps mais rien n'a changé à Rome semble-t-il.

 

 

 

Commentaires

  • "L'hérétique n'est pas celui qui brûle sur le bûcher, mais celui qui l'allume." William Shakespeare
    Cela dit l'ordre (militaire) du Temple porte aussi les couleurs pourpres et écarlates dont les évangiles ont fait un symbole de corruption. C'est aussi l'indice d'une maison bâtie sur la chair, et qui s'écroulera sur ses habitants à la fin des temps.

  • Le procès du Temple fut aussi celui du rapport de l'église catholique à l'argent , au sexe et au pouvoir. Il relève de ce qu'il y a de plus profondément refoulé dans le catholicisme; ce qui rend très peu vraisemblable qu'un procès en réhabilitation ait jamais lieu. Mieux vaut s'amuser de tout cela car la spiritualité est bien au-delà des religions, mais elle est proche de la démarche scientifique

Les commentaires sont fermés.