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Agenda - Page 146

  • Quand Dieu s'invite à l'Elysée

    images (7).jpgLundi 7 décembre la rencontre d'Emmanuel Macron et du président égyptien al-Sissi à l'Elysée a été close par une conférence de presse au cours de laquelle les deux hommes ont débattu de la hiérarchie entre valeurs religieuses et humaines.

    Selon le président égyptien qui est un pieux musulman, je cite  " les valeurs religieuses doivent avoir la suprématie sur les valeurs humaines" . " la valeur de l'homme est supérieure à tout "a répondu Emmanuel Macron.

    Commentaire 

    Un chrétien, ne peut que donner raison au président égyptien.  L'homme n'est pas la mesure de toutes choses, le penser est une dangereuse illusion qui  conduit le monde dans l'impasse dans laquelle il se trouve.

    Au-dessus de l'homme il y a Dieu qu'il est  urgent de remettre  au cœur de la politique.

    Mais il s'agit du Dieu chrétien, du Dieu qui passe par l'homme et qui fonde les Droits de l'Homme, le Dieu de ce Jésus que  ni les Juifs ni les Musulmans ne comprennent parce qu'ils sont restés des idolâtres. Leur Dieu est encore une idole lointaine perdue dans les nuages et inaccessible. Au contraire le  vrai Dieu, le Dieu chrétien, est au cœur de la conscience humaine.

    Voilà ce qu'Emmanuel Macron aurait dû dire à al-Sissi pour justifier sa juste défense de la liberté de blasphème. Il aurait dû dire qu'en France nous n'adorons pas cet idole d'un Dieu barbu et cruel , cet ultime avatar du Moloch sémite. Il ne peut donc y avoir de blasphème à caricaturer les idoles .Quant à  Mahomet il ne fut qu'un homme lui aussi, comme Jésus. Et l'on ne saurait idolâtrer ni l'un ni l'autre, même si tous deux furent inspirés par Dieu.

    Notre président aurait pu  rappeler à al-Sissi que Mahomet interdit le culte des idoles  et qu'il affirma justement  qu'il n'y a de Dieu que Dieu. Notre président aurait pu aussi ajouter que Mahomet avait oublié de préciser qu'en dehors de Dieu tout n'est que littérature, théologique ou autre. Cela va sans dire mais cela va mieux en le disant et notre président aurait pu conseiller à Al-Sissi d'aller au bout de son islam pour apprendre à rire.

    Grâce soit rendue à   Emmanuel Macron d'avoir pris la défense de  notre société de liberté  contre les obscurantismes religieux, le problème est qu'il l'a fait au nom de  la pseudo religion des Droits de l'Homme qui fait de l'homme lui-même une idole.

    Car c'est seulement au nom du vrai Dieu,  au nom du Dieu chrétien de liberté que l'on peut rire de tout, même de Lui. Saint Bernard de Clairvaux le savait bien, c'est pourquoi en conclusion  je vous propose  de méditer son humour:

     "Spernere Mundum - se moquer du monde.

     Spernere Ipsum- se moquer de soi-même.

    Spernere Neminem- ne se moquer de personne.

    Spernere  Se Seperni- se moquer de sa propre auto dérision."   Saint  Bernard 

     

  • Monachisme et développement durable.

    JA7FCAHVR1N6CAN6MEHYCAKKLOD7CAQI3EVBCAC74QIXCARHLM5ACAR0P8H1CAB5C7Y3CAP8YTVICAZYXY13CAUIFJ0ICA2W4FRUCARKYCNTCAZLZCMZCARDJDUJCAPT2NVLCA5CQB8QCA1U6S3SCAPYLP6N.jpgLors de la récente conférence écologique d'Assise organisée par le pape François ( voir notes précédentes) il a beaucoup été question de " nouvelles structures" destinées à promouvoir un monde plus respectueux de l'environnement et des modes de vie plus humains.

    On ne peut qu'en être d'accord sauf que le pape François met la charrue avant les bœufs. En effet plutôt que de rêver à de "nouvelles structures " de vie et de production, que ne commence-t-il pas en  réformant  ces organisations à vocation écologique que sont les ordres monastiques ! Ceux-ci ont depuis toujours donné l'exemple de la frugalité énergétique et du respect de l'environnement. Loin d'être coupés du monde, moines et moniales sont au contraire au cœur de l'aventure humaine par leur prière constante et  l'exemple qu'ils ne cessent de nous donner. En particulier ils ont toujours su gérer l'information, ils  sont au courant de tout mais jamais ils ne se laissent manipuler par les médias.

    Il faut  bien sûr adapter le monachisme au plan de l'organisation matérielle comme  du vécu spirituel. Par exemple sans renier l'engagement des célibataires, une organisation monastique contemporaine devrait aussi permettre l'accueil des familles intégrées dans l'économie digitalisée de demain. Les trois vœux monastiques d'obéissance, de pauvreté et de chasteté expriment un idéal valable  pour tous, y compris pour le couple et la famille, mais adaptables au cadre monastique. 

    Loin d'appartenir au passé, le monachisme est une voie de développement durable tant au plan collectif qu'individuel.

    Et cela parce que le monachisme est une micro société  économique, spirituelle et sociétale. Un  monastère c' est :

    Une entreprise qui a vocation à s'intégrer  dans les processus de production et d'échange, voire se développer en tant que collectivité  multinationale.

    C'est une église locale au service d' une vision spirituelle chrétienne du monde.

    C'est  un  lieu de paix permettant de se déconnecter  de la cacophonie médiatique et informationnelle. (  la déconnection sélective et fonctionnelle  des réseaux informatiques et médiatiques étant le nouveau nom de la clôture monastique )

    L'histoire nous rappelle le succès de l'entreprise monastique médiévale. Après la chute de l'Empire Romain, le monachisme développé par les grands ordres d'origine française, fut une aventure économique pionnière adaptée à des temps de bouleversement. Ce fut aussi le lieu de préservation de la culture en un temps barbare.

    Aujourd'hui le monachisme est d'actualité de nouveau car le 21 è siècle voit disparaître  l'Empire de la modernité, j'ai nommé le mondialisme  financier à l'américaine .La crise sanitaire n'est qu'un aspect de la crise globale d'un temps de grand bouleversement Nous entrons dans le Bas Empire  de la modernité, c'est à dire un temps d'effondrement et de dislocation  qui appelle un néo monachisme  comme lieu d'accueil et de refuge et  comme  modèle économique collectif de développement durable. Mais un modèle fondé sur l'auto responsabilité et la liberté individuelle et non sur la contrainte étatique.

    Et cela d'autant plus que mondialement les Etats sont en crise. Sans parler des innombrables républiques bananières on peut dire que le monde est partagé entre les  états dictatoriaux d'une part, et les démocraties décadentes de "l'Etat de droit" , essentiellement occidentales. C'est à dire des sociétés libertaires sans référence à Dieu et adorant le Veau d'or  au nom des Droits de l'Homme.

    Dans ce monde-là le néo monachisme évoqué ci-dessus ressemble fort à une  " nouvelle structure" dont rêve le pape François, sous réserve bien sûr qu'il la pense en  religieux  chrétien et non en  militant crypto marxiste. 

     

     

  • Ecologie et spiritualité.

    images.jpgEcologie et spiritualité ont toujours été associées bien avant que le mot écologie n'existât. Le serment sur la montagne de Jésus, tout comme la relation de   Saint François d'Assise à la nature sont de l'écologie avant la lettre. Normal donc que le pape s'intéresse à  l'écologie, c'est une tendance de fond du 21 è siècle. Ce dernier  s'annonce écologique et spiritualiste à l'inverse du 20 è siècle qui fut matérialiste et darwinien

     Essayons d'expliquer.

    Selon le darwinisme, la nature élimine les faibles et les inadaptés  grâce aux plus forts et aux mieux adaptés et cela par hasard .  Cette conception matérialiste absurde  a conduit au nazisme et c'est elle qui  aujourd'hui encore  sous tend le libéralisme mondialisé prédateur.

    Contrairement au darwinisme,  la démarche écologique inclut  les faibles et les inadaptés dans un projet solidaire et protecteur de toutes les créatures. L'écologie  veut faire de nous plus  que des bêtes bien adaptées. L'écologie est  spirituelle parce qu'elle prétend  respecter toutes les créatures pour reconstituer  le paradis terrestre avant la chute, quand le loup et l'agneau étaient frères. Une telle vision est porteuse d'un fort potentiel d'illusion utopique. Mais c'est une utopie qui va spirituellement dans le bon sens, contrairement à l'utopie darwinienne satanique  et régressive que fut le nazisme.

    Selon la pensée nazie, les forts doivent éliminer les faibles pour améliorer la nature et l'humanité. Ainsi se résumait la pensée des SS de  l'ordre noir, cette perversion satanique de la chevalerie chrétienne. Pour celle-ci au  contraire, les forts sont au service du faible. Cet  idéal  chevaleresque fut  institué par l'Eglise médiévale qui voulait protéger la veuve  et l'orphelin de la brutalité du monde féodal.

    De même aujourd'hui  le pape est fidèle à  cette tradition lorsqu'il accueille les migrants et essaie  de protéger les plus faibles, il est  fidèle à l'esprit écologique du sermon sur la montagne, ainsi qu'à l'attitude de St François d'Assise. Sauf que l'écologie ne se réduit pas au droit d'asile détourné par l'extrême gauche ni  à la dénonciation du libéralisme prédateur. L'écologie appelle une réorganisation de nos modes de production et d'échange mais aussi de nos institutions et il serait bon que le pape commençât par la réforme de l'institution ecclésiale.

    Ceci est un autre sujet et nous en reparlerons.