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Actualité en lecture spirituelle - Page 232

  • Dieu et/ou la République ?

    imagesJ86XKS5Q.jpgL'Etat et la Religion ont pour fonction d'assurer la cohésion sociale des groupes humains. Cela est si vrai qu'à l'origine Etat et Religion se confondaient dans la fonction sacrée du Roi. Puis l'Etat et la Religion se sont peu à peu différenciés en Occident où la religion désacralisée n'est plus que folklore. Le problème est que l'Etat ( la République chez nous ) s'est peu à peu désacralisé lui aussi; ce qui conduit à l'anarchie que nous connaissons.

    Seules des minorités convaincues croient encore à la Religion et à la République mais en s'opposant. Opposer Dieu à la République, et vice versa, crée un grand trouble dans une société hallucinée qui majoritairement ne croit ni à Dieu, ni à la République, mais à la consommation, et qui  désespère face à la montée de la précarité.

    En gros on peut dire que c'est de ce vide spirituel et de ce désespoir que naissent les fanatismes  mortifères. Ne nous y trompons pas en effet , l'unité nationale de" l'après  Charlie" n'est qu'un épiphénomène émotionnel et médiatique qui se dissipe déjà.

    Mais en poussant l'analyse plus loin on constate que la situation actuelle est la conséquence de trente ans d'aveuglement républicain sur les conséquences culturelles et sociétales de l'immigration musulmane. L'euphorie des "trente glorieuses" de croissance ininterrompue fit croire à tort que l'homo economicus, l'homme producteur consommateur, allait remplacer l'homo religiosus, l'homme religieux.. En outre sous l'effet de l'hédonisme libertaire ambiant,  l'Etat  renonça à toute autorité. La citoyenneté est devenue introuvable dans une société dans laquelle les individus  ne se connaissent plus que des droits et oublient  leurs devoirs. Et c'est ainsi que dans l'Europe déchristianisée  l'individualisme hédoniste a  ouvert un boulevard à toute forme de religion prosélyte apportant un espoir collectif au nom de Dieu.

    Prétendre revenir à la République de grand papa est une impasse. La politique doit au contraire partir du fait religieux pour remettre Dieu au cœur du projet sociétal. Nous en sommes loin, mais plus la crise s'approfondira et plus Dieu fera son retour en politique, pour le meilleur ou pour le pire.

    Mais qu'attendent donc les églises pour apporter des réponses  à nos jeunes ? Le message de Mahomet semble mieux passer que celui du Christ. Peut-être parce qu'il est simple à comprendre, alors que l'incompréhensible préchi précha de nos curés fait  mourir d'ennui. L'islam s'affirme à grand bruit tandis que nos bureaucrates romains se perdent dans leurs querelles byzantines et le verbiage. Dommage, car la vocation de l'Eglise est d'affirmer haut et fort à la face du monde, qu' "Il n'y a de Dieu que Dieu et que tout le reste n'est que littérature ".

  • Europe demain l'islam ?

    120px-Flag_of_Saudi_Arabia_svg.png L'importance de l'immigration musulmane et les récents évènements parisiens ont mis en lumière l'impact de l'islam sur les sociétés occidentales. Pour le meilleur ou pour le pire ?

    Le pire serait la guerre civile. Elle n'est pas impossible comme semble le penser Houellebeck dans son livre intitulé " Soumission". Nous savons aussi que "les civilisations sont mortelles" ( Paul Valéry) et nous n'ignorons pas que la nature a horreur du vide. Si donc l'Europe renonce à ses valeurs et refuse ses racines judéo-chrétiennes, il y a gros à parier qu'elle sera...musulmane car l'homme est un animal religieux qui ne peut se contenter d'adorer un taux de croissance.

    Je crois quant à moi au meilleur car l'islam pose de manière radicale la place de Dieu dans notre société et nous oblige à repenser notre rapport au sacré dans notre propre tradition religieuse, essentiellement chrétienne et plus particulièrement catholique. Mais c'est une remise en question radicale qui implique le  refus de la soupe tiède religieuses bien pensante et politiquement correcte que nous servent le Vatican et les institutions religieuses établies. Que ces institutions se remettent en question et vite, si elles ne veulent pas voir s'accélérer le phénomène massif de sortie des églises établies, ou pire la conversion de nos jeunes à l'islam radical !

    Car, et c'est là le paradoxe des vieilles sociétés européennes, que cette sortie massive des institutions religieuses parallèlement à un retour puissant du sentiment religieux et de la quête d'engagement spirituel. Les églises se vident mais les sectes, islamiques ou non, font recette, ainsi que les stages de développement spirituel.

    L'avenir du christianisme n'est donc pas dans ses vieilleries institutionnelles et morales, surtout celles du catholicisme romain, mais dans les nouvelles formes du vécu de la foi, comme par exemple celui des communautés de base. Ces dernières n'ont pas besoin d'institutions ni d'églises, mais de pasteurs qui fonctionnent un peu comme les imams reconnus par la communauté des croyants.

    Europe demain l'islam ? Non mais une Europe renouvelée par la foi  de croyants de toutes origines capables ensemble de remettre Dieu au cœur du projet sociétal, ce que d'aucuns appelleront une Europe ré évangélisée.

  • Un pape, pourquoi faire ?

    200px-Vatican_flag_large.pngUn pape pourquoi faire ? Mais pour faire exister la spiritualité  et l'éthique à travers une institution mondialement reconnue, y compris à l'Onu où le Vatican dispose d'un statut d'observateur permanent.

    Rien de tel avec les autres religions et c'est précisément l'intérêt de l'institution vaticane et la fonction papale. Supprimer le pape et l'église catholique et la dimension spirituelle et transcendantale de l'être humain perd en visibilité.

    Certes les bouddhistes sont plus modernes en ce domaine et ils ont la cote parmi les  intellectuels mais le Dalai Lama sans trône n'a plus de représentativité et d'ailleurs il n'y croit plus. Il pense même être le dernier Dalaï Lama. Les religions de l'Inde n'existent que par rapport à l'Inde et n'ont pas de représentativité globale.

    Le judaïsme n'est que la religion des Juifs, ce qui limite sa portée globale. Restent les deux grandes religions naturellement prosélytes et expansionnistes à vocation planétaire, j'ai nommé l'islam et le christianisme.

     

    Le drame est que l'islam ne fait pas progresser l'humanité spirituellement car il est de nature régressive et obscurantiste faute d'avoir fait sa réforme. Il continue de s'étendre par le feu, le fer et le sang. Son seul intérêt est de poser question au matérialisme ambiant. Question à laquelle seul le christianisme peut répondre. Déjà en Asie le développement du christianisme, surtout protestant et évangélique en fournit la preuve. C'est cette réponse chrétienne aux défis de l'heure qu'incarnent le pape et l'institution vaticane en dépit de tous leurs archaïsmes. Voilà pourquoi il faut être catholique au sens large, car catholique veut dire catholicos c'est à dire universel. Voilà pourquoi aussi il faut soutenir l'église catholique  même si le Vatican sent un peu le renfermé. L'Esprit Saint est un grand courant d'air qui finira  bien par y souffler pour le plus grand profit du progrès humain qui n'est que spirituel ou n'est pas.