Le Président Macron a opté pour la 5 G. Un choix géopolitique inévitable pour la France qui ne peut ni ne doit se soumettre au dictat américain en la matière, un choix inévitable mais un choix dangereux et qui ne peut qu'accroitre les dangers qui menacent notre planète.
A l'heure où s'effondre la tour de Babel du mondialisme, s'engager dans la voie obligée de la 5G est une nouvelle inquiétante. Il est impossible de dire non hélas ! Notre président essaie de nous vendre sa décision comme il peut, au nom du progrès, cette vieille lune.
Mais il est vrai qu'Emmanuel Macron est issu de cet ancien monde des vieilles lunes pour qui le progrès était une évidence.
Or aujourd'hui nous savons que le progrès est suspect, faute d'abord d'être défini. C'est une idée héritée de ces fameuses Lumières du 18 è siècle dont nous savons aujourd'hui qu'elles ne sont plus ni si universelles, ni si rationnelles qu'on le prétend. Le progrès ? Mais par rapport à quoi ? Pour quoi et vers quoi ? Le progrès n'a de sens que par rapport à la question ultime qui est celle de Dieu, question jugée superflue par les Lumières alors qu'elle est fondamentale.
Mais l'esprit des Lumières est aussi celui du rationalisme à courte vue et des jugements superficiels. Le Président nous en donne un exemple de plus lorsqu'il prétend que refuser la 5 G est vouloir vivre comme les Amishs !
Pauvres Amishs qui ne méritent ni cet excès d'honneur ni cette indignité qui n'en est pas une.
En effet l'argument d' Emmanuel Macron se retourne contre lui. Les Amishs ont montré qu'il est possible de vivre en refusant une certaine conception du "progrès". Entre autres, cela a fait d'eux des experts en techniques d'outils utilisant l'air comprimé. Quant à leur choix de vie il est parfaitement respectable et démocratique. A 18 ans un jeune Amish peut aller voir ailleurs s'il ne se plait pas dans la communauté. Et pourtant eux aussi, comme nous, sont dans une impasse écologique, non pas à cause d'une fausse conception du " progrès" mais du fait de leur dogmatisme religieux et de leur idée figée de Dieu. Faute de se libérer du littéralisme biblique et de limiter les naissances, ils ne peuvent plus continuer à vivre de l'agriculture sur leurs terres. Eux aussi ont un problème avec les notions de progrès et d'évolution.
Ces idées de progrès et d'évolution sont au cœur du débat. Qu'est-ce que l'évolution au-delà du simple darwinisme ? Qu'est-ce que le progrès ?
Il est raisonnable d' avancer que l'évolution darwinienne se prolonge dans l'être humain lorsqu'il devient homo Faber ( l'homme fabricant d'outils ) et initie un processus d'amélioration de la nature à son seul profit qu'il appelle le progrès. Mais en dehors de toute référence à Dieu et au bilan écologique global de la planète il est devenu un prédateur qui s'auto détruit en détruisant son environnement, ce que nous vivons désormais.
La crise écologique actuelle est liée à la non reconnaissance de Dieu comme mystère absolu et l'acceptation du fait que l'homme n'est qu'un simple élément de la nature. Le progrès n'a de sens qu'au service d'une conception transcendante de l'être humain dans la nature.
Ceci est fondamental : il ne peut y avoir de progrès sans ou contre Dieu, c'est là l'erreur des Lumières que nous payons maintenant. Voilà pourquoi aussi, plutôt que de culpabiliser l'homme blanc au nom de l'écologie, le pape ferait mieux de faire de la vraie écologie en posant la question des conséquences écologiques des choix technologiques; ce qui nous ramène à la question de la 5 G mais également aussi en incidente à celle de l'énergie nucléaire.
Les conséquences du choix de cette dernière sont imprévisibles à long terme, mais il est dans la nature de l'homme de comprendre toujours plus la nature pour interagir avec elle, la recherche fondamentale ne peut être remise en question, en particulier s'agissant de la fusion nucléaire. Celle-ci pour l'heure est sans risques car personne ne peut bricoler la fusion dans une cuisine. Il en va tout autrement de la 5 G.
Celle-ci a au contraire vocation à être mise entre toutes les mains dans les sociétés démocratiques; ce qui est potentiellement équivalent à un Hiroshima sociétal en Occident. En Chine pas de problème, la 5 G a été dès sa conception mise au service de l'Etat chinois pour contrôler les populations et le servir, y compris hors de Chine. Il n'en va pas de même dans les démocraties. Dans ces dernières la 5 G sera vite utilisée par les réseaux criminels de plus en plus puissants, et elle est vouée à contribuer à l'abrutissement supplémentaire des populations ensauvagées, ignares et non contrôlées de plus en plus nombreuses. Et que dire des possibles manipulations chinoises à la source du système !
La 5 G est faite pour assurer le contrôle absolu des populations, faute de quoi elle est un parfait multiplicateur d'anarchie et de violence sociétale. Veut-on cela ?
Moralement non, mais politiquement il n'y a pas d'autre choix, si la France et l'UE veulent continuer d'exister. Refuser la 5 G est un acte de soumission au contrôle des grandes oreilles américaines et anglo saxonnes. Choisir la 5 G est un pari politique sur un potentiel jeu d'équilibre entre l'Amérique et la Chine qui assurerait la survie d'un vieux continent libre de toute hégémonie. Le Président Macron a donc bien fait mais le pari est risqué si l'UE ne suit pas.
Ceci dit le problème incontournable est de nature écologique.
Vu les coûts des terres rares et autres matériaux entrant dans le software, le tout informatique est insoutenable et potentiellement destructeur de l'environnement. Pire, si rien n'est fait pour limiter et contrôler l'usage de l'informatique mondialisée la grande panne informatique paralysera le monde tôt ou tard, 5 G ou pas.
En conclusion la 5 G n'est utile qu'à Big Brother, mais surtout pour lutter contre lui, Emmanuel Macron en est sans doute conscient mais face aux Amishs il a tort. Ce sont eux qui ont raison contre l'illusion d'un progrès qui ne nous laisse que le choix entre l'anarchie et la servitude.