Eric Zemmour et quelques autres veulent s'appuyer sur la culture catholique pour faire front à l'implantation de l'islam dans notre pays. Ils ont raison mais sur la base de l'évangile et en suivant l'exemple de Saint Martin, et non dans la nostalgie d'un catholicisme oppresseur et archaïque.
Pour Eric Zemmour les cultures étrangères doivent disparaitre de notre sol comme ce fut le cas de nos cultures régionales. Cette pratique s'appelle l'assimilation, et elle est à l'opposé de l'évangélisation. Evangéliser en effet c'est respecter autrui dans son altérité. Voilà pourquoi avant de baptiser Zemmour je lui suggère d'adopter la devise du Secours Catholique et de préférer l'évangélisation à l'assimilation.
Evangéliser c'est accueillir l'autre dans sa différence, c'est ensuite gérer les différences de manière réaliste. Autrement dit l'opposé de la politique de nos dirigeants y compris le pape.
En effet à Bruxelles comme au Vatican il n'est question que d'accueillir les étrangers au nom des grands principes; ce que personne ne conteste sous réserve de les assumer. Accueillir les migrants pour ensuite ni les prendre en charge, ni les renvoyer chez eux, voilà le comble de l'irresponsabilité et de l'hypocrisie.
Le premier devoir évangélique est de reconnaitre la différence de l'autre dans la relation que l'on établit avec lui. Cela implique que la première charité envers lui est de ne pas lui mentir sur ses chances d'intégrer sa différence dans notre société et cela consiste à l'aider à retourner chez lui plutôt que l'abandonner dans nos jungles urbaines.
Evangéliser c'est aimer l'autre dans sa différence mais sans s'aveugler sur les problèmes qu'elle pose parfois.
Politiquement cela implique d'admettre que l'individu abstrait n'existe pas mais qu'il est défini par sa culture et la communauté dans laquelle il vit. Les communautés asiatiques ne posent pas de problème dans notre pays, ce qui n'est pas le cas des communautés africaines et maghrébines. Une politique fondée sur l'évangile consistera donc à reconnaitre, respecter et aimer les communautés qui vivent sur notre sol dans le respect de leur différence mais en tirant les conséquences pratiques qui s'imposent.
Autre exemple, celui des mineurs étrangers. L'attitude évangélique consiste bien sûr à les accueillir dans un premier temps, mais ensuite le premier devoir que notre société a envers eux c'est de les ramener à leurs parents.
Enfin, et pour conclure, rappelons le vieux dicton qui veut que charité bien ordonnée commence par soi même. Commençons donc par nous aimer nous même sans demander pardon d'être ce que nous sommes.