http://le-vieux-templier.hautetfort.com/

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

500 ans après, l'esprit de la Réforme reste la condition d'un christianisme vivant.

images - Copie.jpgLe pape est allé en Suède pour commémorer avec les protestants le 500 è anniversaire de la Réforme et cela au grand dam des conservateurs du Vatican.

Commentaire

500 ans après la Réforme une évaluation s'impose tant pour les protestants que pour les catholiques. Examinons l'état des institutions, de la morale et celui de la théologie.

Les institutions

Depuis 500 ans les réformés n'ont pas cessé de produire de nouvelles variétés de réformés et de multiplier les églises locales. A l'heure actuelle les grandes églises protestantes ont tendance à perdre du terrain au profit des églises charismatiques.

Même tendance dans le catholicisme dont les JMJ et autres grands spectacles unitaires ne sont qu'une façade masquant la diversité, non seulement des mouvements charismatiques, mais aussi des essais de nombreux catholiques pour vivre la foi chrétienne autrement.

En fait on peut se demander ce qui distingue désormais un catholique d'un protestant puisque dans l'église romaine  chacun pense et fait souvent à peu près ce qu'il veut. Tout le christianisme est devenu protestant en esprit, et l'idée d'une église universelle au plan des institutions, de la théologie et de la morale est suspecte d'intolérance et d'intégrisme.

A chacun son christianisme, le mien est attaché  aux traditions et au patrimoine catholique ( aux grands ordres monastiques en particulier) mais il n'est  pas conciliable avec le dogmatisme, l'ultra montanisme et le non respect de mon identité. Mon catholicisme est celui de mes tripes gauloises, j'ai nommé le gallicanisme. Au plan institutionnel et comme l'anglicanisme, le gallicanisme me semble un pont institutionnel d'avenir entre catholicisme et protestantisme.

Morale

Les protestants sont plus ouverts aux morales séculières que les catholiques en matière de mœurs. Ils acceptent des femmes comme pasteurs et évêques et ne se crispent pas sur la question de l'homosexualité.

Les catholiques romains au contraire semblent tétanisés sur nombre de faux problèmes comme le mariage des prêtres par exemple ou l'ordination des femmes.

Théologie

L'esprit de  libre examen a dès l'origine libéré la théologie protestante du dogmatisme qui stérilise tout progrès théologique. Le catholicisme n'est peut-être pas aussi pétrifié qu'il y paraît dans le dogmatisme cependant. Dans l'immédiat après Concile Vatican II il me souvient d'une école théologique lyonnaise qui proposait de vivre en église sans théologie. Pour mettre la théologie au niveau du progrès des connaissances, protestants et catholiques feraient bien de s'inspirer de cette école athéologique. Mais sans aller jusqu'à la maya bouddhiste.

Bouddha en effet laisse sans réponse la question de Dieu. Ce n'est pas là  l'ultime sagesse mais la limite de la philosophie car dans un monde relatif  la science elle-même ne peut rien dire sur les fondements de la Réalité. Plus sage que le Bouddha me paraît St Jean l'évangéliste qui commence son évangile par " Au début était le Verbe", le Verbe qui permet de dépasser le relatif et de nommer l'Absolu sous le terme de Dieu.

Conclusion      500 ans après la Réforme son esprit continue de vivifier le christianisme, y compris et d'abord au sein du catholicisme. L'évangile n'est plus propriété exclusive d'une église mais s'exprime dans la formidable confiance en l'avenir des chrétiens de toute confessions. Dieu n'est pas mort il est droit devant !

Les commentaires sont fermés.