Notre président Jupiter banquier a effacé hier la dette africaine, beau geste mais qui n'aidera l'Afrique que si ses dirigeants se montrent à la hauteur morale des enjeux. Ce n'est pas le cas et l'on peut craindre que la remise de leurs dettes ne change rien à la corruption et au népotisme qui les caractérisent, encouragés en cela par la Franceafrique installée au cœur du pouvoir parisien.
Mais ceci est anecdotique car la vraie question est de savoir qui effacera la dette de la France ? Celle de l'UE qui devrait exploser si les coronabonds sont finalement créés ? Celle du Japon et surtout celle des USA ?
De même qu'un train peut en cacher un autre, la crise sanitaire masque la crise économico financière qui l'a précédée et que le petit virus met en évidence. Tôt ou tard l'alternative sera la suivante : ou accepter que la Chine devienne le banquier du monde afin de lui permettre de continuer d'en être l'atelier, ou bien il faudra que chaque pays, chaque région peut-être,remette ses pendules financières à zéro pour refonder les économies locales, plus simples, plus frugales, moins énergivores et tournées vers les productions essentielles de la vie.
Là est le défi éthique et spirituel. Nous ne pouvons plus continuer à détruire la planète par notre système économico financier devenu fou. Et c'est ici, et sans tomber dans l'hystérie à la Greta Thunberg, que les attitudes spirituelles et religieuses deviennent nécessaires.
Non pas que Dieu manifeste sa colère en envoyant sur terre le fléau du coronavirus, cette conception religieuse est dépassée, mais il semble bien qu'il existe dans la nature des mécanismes permettant de corriger les erreurs de l'évolution, dont celles attribuables au développement humain.
Le coronavirus tue de préférence les faibles et les vieux; ce qui est conforme aux lois du Darwinisme, mais il est peut-être aussi l'expression de la sagesse divine au cœur de la Création.
Portez-vous bien A +..
Le vide et le silence s'étendent sur la Place St Pierre. Après le grand cirque romain et sa Comedia della arte permanente, voici le temps du grand doute, mais aussi celui du retrait au désert à l'écoute de l'Esprit.