Après la Pologne, la France et l'Allemagne viennent d'annoncer qu'elles refusent de payer en roubles les importations de gaz russe. Si les Russes mettent à exécution leur menace de couper le robinet du gaz s'il n'est pas payé en roubles, nous assisterions à un tournant dans le conflit, et au début de la vraie guerre, celle qui se joue au plan économique et mondial.
Qui va caler le premier ? Les atteintes aux livraisons de gaz et d'énergie, et le refus des paiements en dollars ou en euros, constituent une remise en cause fondamentale du mondialisme.
Les Chinois pourraient bien alors entrer dans le jeu, eux qui depuis longtemps remettent en cause la suprématie du dollar. Il n'est pas difficile de prédire que dans une telle guerre les vainqueurs seront les nations les plus adaptables aux situations de pénurie. Sur le sujet, plutôt que s'inquiéter pour les Africains habitués à la misère, il faudrait plutôt se poser la question de la résilience des sociétés européennes gavées et moralement décadentes.
Pour ce qui est de l'Amérique, malgré le wokisme et sa décadence morale, pas de problème pour elle dans l'immédiat, car elle mène déjà la guerre économique des sanctions depuis longtemps à son profit, la crise en Ukraine lui permet simplement de vassaliser un peu plus les Européens de l'Ouest. En face d'elle et contre elle, la Chine fait de même avec une Russie qu'elle embrasse pour mieux l'étouffer.
Ecrasés entre l'enclume américaine et le marteau chinois, les Européens , Russes compris, ont donc intérêt à s'unir pour ne pas être les dindons de la guerre économique opposant au plan mondial le capitaliste libéral anglo saxon au capitaliste d'Etat chinois.
Il est temps de comprendre que dans ce conflit la guerre en Ukraine n'est qu'un épisode militaire local joué hélas par des figurants européens.