Dieu personnel et Dieu collectif.

La photo qui illustre cette note a été prise en Palestine lorsque je suis allé au Sinaï quand c'était encore possible. Je ne saurais mieux illustrer mon rapport personnel à Dieu.

J'ai  classé cette note d'abord sous la rubrique paranormal et inexpliqué car par définition Dieu est au-delà de notre compréhension, progresser vers Dieu est le processus initiatique de la vie par excellence.

Par ailleurs il n'est pas possible de sortir Dieu du domaine religieux pour n'en faire qu'une question philosophique d'où le classement de  Dieu également dans les rubriques Christianisme, Judaïsme et Islam puisque les monothéismes sont sensés parler de Lui. En fait on ne peut rien dire sur Dieu  sinon qu'il n'y a de Dieu que Dieu et que tout le reste n'est que discours organisé théologique ou mathématique.

Le discours organisé théologique fonde une orientation religieuse, des concepts et des dogmes relatifs qui ne sauraient prétendre à la vérité. Cela vaut pour les maths ( qui inventent des univers ) ou la science fondée sur des axiomes et les lois qui pourraient bien n'être que aussi relatives que les dogmes religieux....Ce qui suit n'est donc que discours théologique relatif lui aussi,  mais c'est ma vision du monde, ce qui l'organise, ce qui donne sens à ma vie et m'apporte la joie, voire la jubilation en prime.

Dieu c'est d'abord une affaire de conscience personnelle ou plutôt de relation entre ce qui m'observe vivre, me juge et me guide; ce qui en moi ne cesse de concilier la raison raisonnante et cette poussée amoureuse de la vie qui n'est pas toujours raisonnable et me conduit à l'erreur parfois. Dieu relève de l'intime le plus profond et de ce fait ne peut en aucun cas cautionner une religion ou être expliqué par elle.  Tuer au nom de Dieu est l'abomination absolue et prétendre le définir en trois personnes est le comble...du ridicule.

Nos fantasmes sur Dieu sont probablement nés de phénomènes paranormaux mais naturels que le progrès de la science permet de mieux comprendre peu à peu, tout en renvoyant toujours plus loin le mystère de Dieu, et c'est là où ça se complique.  Les religions sont nées du mystère de Dieu et les progrès de la connaissance n'y changeront jamais rien, il y aura donc toujours des religions, le Dieu personne est voué à être aussi un Dieu de la religion , c'est à dire un Dieu pour une collectivité ...avec tous les délires humains en prime.

Comment dans ces conditions élever des enfants en leur donnant le sens de Dieu sans pour autant les abrutir ou leur raconter des histoires à dormir debout ?

J'ai élevé mes trois enfants  dans le catholicisme en veillant à ce qu'ils restent rationnels et critiques. Résultat ?

Aucun n'a été formaté mais tous ont une ouverture au spirituel associé à une démarche rationnelle. Pourtant lorsque, à leur tour ils auront des enfants, la question se posera de leur éducation religieuse surtout lorsque le partenaire appartient à une autre religion  (le judaïsme en l'occurrence  ).

Il n'y a pas de bonne réponse dans l'absolu mais il faut faire un choix plutôt que de laisser l'enfant sans culture religieuse faute de quoi  dès l'adolescence il pourrait bien se tourner vers n'importe quel erzatz. L'homme est en effet un animal qui invente des religions et qui cherche Dieu y compris lorsqu'il prétend l'abolir

 

 

Ombres et lumières dominicaines à Colmar.

Du 4 juin au 11 septembre se tient dans l'ancienne église des Dominicains de Colmar une exposition évoquant la création de l'Ordre des prêcheurs il y a 800 ans.  Un évènement à ne pas manquer si vous êtes amateur d'art et de patrimoine.

Un évènement qui ne pouvait se tenir qu'à Colmar si l'on sait que la Bibliothèque de la Ville de Colmar dispose du plus important fonds ancien d'ouvrages liturgiques dominicains de France.

L'exposition a été préparée par le Conservateur Rémy Casin et frère Rémy Vallejo de l'Ordre des Dominicains que je salue et que je remercie. Tous deux sont remarquables par leur érudition et leur engagement au service de l'art et du patrimoine.

Si nous devions maintenant parler de l'Ordre des Dominicains en nous plaçant du point de vue de la foi et de l'Eglise, je ne peux pas ne pas associer cet Ordre aux pires moments de l'histoire de l'église romaine et de l'Inquisition. Leur rôle dans la persécution des Cathares et des Templiers est trop connu pour que j'insiste.

Et aujourd'hui ? Aujourd'hui le temps des grands débats théologiques est passé, tout comme celui de la Réforme. L'indifférence règne dans la société et, au sein même de l'église romaine, chacun vit sa foi un peu comme il l'entend. Restent l'art et le patrimoine religieux qui mettent tout le monde d'accord. Une raison de plus pour ne pas  manquer l'exposition colmarienne.

 

La religion du foot et les identités.

L'auto immolation au nom de la foi étant le critère le plus absolu qui définit une religion je n'irai pas jusqu'à dire que le foot est une religion, car à ce jour aucun supporter n'est allé jusqu'au sacrifice suprême.

Mais, en attendant le premier kamikaze au nom du foot, on doit s'interroger sur la violence croissante qu'il suscite comme religion de substitution au néant de nos sociétés et en tant que facteur identitaire.

En France en particulier où s'affrontent l' identification et le rejet de l'équipe nationale. Depuis la coupe du monde de 1998, en France l'Etat tente de fourguer l'idéologie mondialiste et multi culti avec le mythe des Bleus venus de tous les horizons. Mais comme ils ne savent pas chanter " La Marseillaise" et vivent à l'étranger, nombre de Français "de souche" se reconnaissent de moins en moins dans l'équipe nationale.  Même phénomène en Allemagne où le multi kulti de la Chancelière commence à se voir dans la Mannschaft; ce  qui suscite un rejet croissant.

L'identité est donc au cœur du foot, comme des religions et des nations. Et là commence le malaise car dans une société multi culti les identités se mêlent et beaucoup ne savent à quoi,  ou à qui,  s'identifier,  sans être en contradiction avec une partie de ce qu'ils sont. D'où le malaise, et ce n'est pas en niant les questions identitaires que les politiques aident à trouver des solutions.