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  • Sexualité et religion.

     

     

    Le déboulonnage de la statue de l'abbé Pierre sur fond de scandales sexuels dans l'église romaine n'est qu'un exemple de plus du  rapport complexe que la religion entretient avec la sexualité. Toutes les religions en effet associent la sexualité au sacré. Rome connut les Vestales sacrées condamnées à mort si elles contrevenaient à leur vœu de chasteté. La religion grecque  célébrait Aphrodite à Lesbos et la prostitution sacrée,11233976lpw-11237253-jpg_4753601 - Copie.jpg mais à Ephèse elle honorait Artémis la prolifique, représentée avec trois rangées de mamelles. Elle était honorée à Marseille où elle devint la Bonne Mère. Aux Indes les sculptures sacrées des temples représentent souvent une joyeuse orgie. 

    La religion sacralise la sexualité sous toutes ses formes, et dans ce cas seule la conscience individuelle une fois de plus reste l'ultime repère en matière de comportements sexuels. La religion naturelle et païenne propose des choix de comportements sacralisés allant de l'orgie sacrée à la chasteté. 

    Au nom d'une culture qui veut dominer à la nature la religion monothéiste, catholique en particulier, sacralise l'abstinence au même titre que la virginité des femmes. Il s'agit de contrôler la sexualité par la chasteté consacrée et ne la libérer que dans le mariage prolifique.

    C'est un choix de pouvoir, au même titre que le choix du patriarcat plutôt que celui du matriarcat. Il ne peut  en être autrement,  la sexualité ne peut être vécue en dehors de règles relevant du Sacré.  La religion essaie de réguler la sexualité à l'opposé  de l'esprit moderne et désacralisé qui nie la nature au nom de la culture, y compris la bipolarité sexuelle, au point que bientôt nul n'osera dire qu'il est un homme ou une femme !

    L'abbé Pierre savait bien qu'il était un  homme et comme tant d'autres religieux, il n'était pas fait pour la chasteté consacrée. Ce fut son erreur de ne pas l'admettre. Il en fut crucifié toute sa vie, déchiré qu'il était entre sa culture catholique et sa nature fortement sexuée ! Pauvre abbé Pierre ! Il  lui suffisait simplement de défroquer pour se marier, sans renoncer à servir les plus pauvres. N'en doutons pas Dieu aurait compris !