Catholicisme et anti-maçonnisme.

Comme au bon vieux temps de Léo Taxil et du petit Père Combe, la Franc-maçonnerie c'est le diable aux yeux de certains catholiques. Le  Léo Taxil contemporain se nomme Serge Abad-Gallardo et, comme Léo Taxil en son temps, c'est un Franc-maçon devenu anti-maçon. Et, comme à l'époque de Léo Taxil, ce genre de retournement permet de juteux profits éditoriaux.

Le Serge en question s'est converti au catholicisme après avoir passé 20 ans dans les Loges où il a rencontré....Lucifer en personne. La bonne blague, aussi même si je dois faire de la pub à monsieur Serge je citerai les deux ouvrages qui font son beurre. Ils se nomment "J'ai frappé à la porte du Temple " et " J'ai servi Lucifer sans le savoir".

N'étant ni maçon ni bon catholique et ne prenant pas plus au sérieux Lucifer que le pape, qu'il me soit permis de revenir à l'essentiel, à savoir à l' analyse des religions et des démarches initiatiques.

Les premières , surtout la catholique, prétendent détenir la vérité , les secondes au contraire sont une quête qui n'aboutit jamais à aucune affirmation définitive. C'est ma propre démarche qui ne se conclura que par mort, laquelle débouche soit sur le repos éternel, soit sur des réalités passionnantes à découvrir. Dans les deux cas je suis gagnant, cela me rend très optimiste et m'évite de prendre des vessies pour des lanternes.

Mais revenons à Lucifer, ce pauvre diable que l'on charge de tous les maux. En fait Lucifer est le serpent qui tenta Eve et qui lui permit de sortir du jardin d'Eden avec Adam pour vivre la belle aventure qui est celle de l'humanité. Une catastrophe ou une bénédiction  ? Sans le diable nous serions toujours dans le jardin,  nous n'en serions pas sortis, nous serions toujours aussi bêtes et notre histoire n'aurait jamais eu lieu.

En clair, sans transgression il n'y a ni progrès ni évolution, mais une réalité figée dans l'immobilité et l'obscur, voire l'obscurantisme. Lucifer veut dire porteur de lumière. C'est un symbole et non une réalité, pas besoin de passer 20 ans dans une Loge pour le comprendre,  ou alors comme monsieur Serge c'est que l'on est idiot ou malhonnête.

 

La solidarité chrétienne n'est-elle qu'un vain mot ?

 La tragédie des Royingas musulmans a ému le monde et d'abord le Saint Père. Mais elle a surtout montré la puissance de la solidarité musulmane. Financées par l'Arabie Saoudite, le Pakistan et la Turquie   les ONG Fazet al islam ou Jaamat al islam ont pris en charge les réfugiés mieux que l'ONU ou le Bengladesh, et c'est tant mieux pour les malheureux Royningas. Le problème est que les ONG précitées sont aussi  porteuses d'un discours fanatique et obscurantiste qui justifie l'attitude des autorités birmanes  et des milices bouddhistes. 

Rien de tel s'agissant de la solidarité chrétienne envers les nombreux chrétiens persécutés de par le monde, à commencer par les Chrétiens d'Orient. Ceux-ci commencent enfin à bénéficier chez nous de l'aide humanitaire dont ils ont besoin. Grace à l'Oeuvre d'Orient en particulier, mais aussi tout récemment grâce à l'action de terrain des volontaires  de SOS chrétiens d'Orient.

Ces volontaires  méritent notre admiration, or   ils suscitent..la méfiance, un comble ! En effet plutôt que de coordonner ses efforts avec eux, l'Oeuvre d'Orient  met en garde contre eux, et cela au prétexte que la ligne politique de droite de SOS Chrétiens d'Orient n'est pas celle de notre pape gauchiste ! 

 Celui-ci pleure sur les Royhingas mais ne s'émeut guère sur nos frères d'Orient. J'ai pu le constater en parlant à un curé de mes amis lorsque j'ai compris que la hiérarchie catholique  répugne  à prêter une église pour un spectacle de collecte de fonds au profit des Chrétiens d'Orient. Il s'agit d'un Son et Lumière  présentant l'histoire des Chrétiens d'Orient, rien de subversif donc, sinon la dure vérité .  Solidarité chrétienne avez-vous dit ?