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  • Souverainisme à Bruxelles ? Non carriérisme.

     

     

     

     

     

    téléchargement 1.pngLa nomination de l'économiste américaine Fiona Scott Morton comme Commissaire européenne fait réagir à Bruxelles. Bizarre tout de même car la notion de souveraineté nationale y est honnie , tout comme l'idée de la moindre prise de distance envers les USA . Alors pourquoi ce tapage ?

    De la part des Français en particulier toute critique parait bien mal venue. Au nom du mondialisme notre Président s'entoure de personnes d'origine étrangère, comme nos ministres de la culture ou de l'Eduction dite Nationale. Emmanuel Macron qui aime parler américain devrait donc apprécier la nomination de Mme Morton.

    IL n'en est rien et les Français font du bruit sous prétexte que la dite dame a servi pendant des années les intérêts des Gafas. Dans une tribune parue dans le Washington Post en 2019 elle a même pris position contre le démantèlement des Big Tec, sans divulguer ses liens financiers avec Apple. La voilà donc membre décideur de cette UE qui prétend réguler les Gafas.

    N'y aurait-il pas là conflit d'intérêts, voire incohérence ou mensonge ?

    Que nenni ! Que nenni !  s'écrie-t-on à  Bruxelles, il n'y a dans cette nomination rien que de très normal et conforme  au Droit.

    Les protestataires français en sont pour leurs frais car   il faudrait être naïf pour imaginer que Bruxelles serait en train de se découvrir une vocation souverainiste européenne. Toute l'affaire se résume à des compétitions pour des postes. La nomination d'une américaine fait des jaloux.

     Pourtant son choix pourrait   se révéler un bon choix technique car les législations anti trusts américaines sont plus avancées que celles de l'UE.  Sa nomination illustre parfaitement à quel niveau se situent les grands enjeux politiques de demain et elle pose une question de fond au sujet de l'UE, de l'Otan et de la relation avec les USA. 

    Faut-il déplorer le fait que l'UE et OTAN ne sont plus qu'un grand machin fonctionnant avec des fonctionnaires anglophones interchangeables sous influence américaine ?

    Peut-être pas si l'on veut bien admettre  par exemple que l'Otan à corrigé les erreurs de Joe Biden et évité le pire en Ukraine.

    De même, face aux Gafas la technocratie bruxelloise pourrait bien se révéler un authentique instrument de régulation et réduire le pouvoir des Gafas aux Etats-Unis même. Cela vaut bien quelques grincements de dents de carriéristes français déçus. Bienvenue Mme Morton.