Trump la Bible et les Gafas.

Trump est nul selon les critères de la rationalité politique habituelle, pourtant il pourrait bien lui aussi, comme le petit virus, être le doigt de Dieu qui fait bouger le monde à son insu.

Trump, ce bouffon, rappelle  à l'opinion mondiale manipulée par France Infox et ses semblables, que notre civilisation est ancrée dans les valeurs judéo-chrétiennes et il le dit Bible en main devant une église vandalisée par des émeutiers et des pilleurs.

Des émeutiers et des pilleurs se réclamant une fois de plus d'une justice victimaire et subversive, une fois de plus, parce qu'il n'est par vrai que le  le voyou, quand  il est noir, soit nécessairement  victime.

Et ni  Floyd aux USA, ni Traoré en France ne sont victimes de violences policières ou de discrimination raciale particulières, le prétendre, c'est oublier les faits qui montrent que la violence et le racisme n'ont pas de couleur, mais sont une caractéristique de la société multiraciale et multiculturelle née du mondialisme.

Les sociétés homogènes culturellement ne connaissent pas ces problèmes; ce qui implique que la construction sociale doit rechercher l'homogénéité culturelle plutôt que l'inverse; ce qui implique aussi une remise en cause de la mondialisation, le retour aux frontières protectrices, et la relocalisation de la démocratie sur de petits espaces et des communautés homogènes, selon le modèle suisse.

Chacun pour soi, et Dieu pour tous, mais à condition aussi de remettre Dieu à sa place, contre le pouvoir des Gafas dont le profit est le seul Dieu et le pouvoir occulte le pire des pouvoirs. Car ce sont les Gafas, et leur gourou Georges Soros, qui veulent détruire les peuples et les cultures  pour mieux les dominer et les exploiter.

Trump l'a bien compris, Bruno Lemaire aussi, comme quoi entre la folie de l'un,  et la rationalité technocratique de l'autre, il y a peut-être un chemin politique. Le doigt de Dieu vous dis-je !

Une église pour une mosquée et réciproquement ?

Eglise le dimanche, mosquée le vendredi et synagogue le samedi ? Nous n'en sommes pas encore là, pourtant dans notre Alsace Lorraine concordataire, il existe des villages où l'église accueille alternativement les fidèles protestants et catholiques. Solution pratique à la gestion des lieux de culte qui horrifie aussi bien les intégristes religieux que les laïcards. Les premiers enferment Dieu dans le tabernacle et les seconds ne supportent pas le fait que l'être humain est un animal religieux. Ces prétendus scientifiques et rationalistes ne veulent pas voir que l'animal devient humain lorsqu'il pense l'absolu et invente la religion chamanique. 

Pour être plus clair à l'adresse des uns et des autres, il faut savoir que si nous voulons progresser sur le chemin de la civilisation, il nous faudra bien de nouveau la refonder sur le fait religieux  sans retomber dans les guerres de religions.

Curieusement, en ce domaine comme en d'autres, petit virus nous y aide. Non seulement il démolit les bases matérielles d'une civilisation coupée de Dieu, mais il oblige les croyants de toutes les religions à repenser leur relation à Dieu et entre eux.

J'en veux pour preuve un bel exemple berlinois de convivialité christo musulmane  rapporté sur le site internet de la BBC. A Berlin, le 4 mai l'église luthérienne de Ste Marthe a offert ses locaux aux musulmans pour la prière de fin de Ramadan. Il faut dire que dans le quartier de Kreuzberg où est située l'église, il n'y a plus de chrétiens ou presque, mais une forte communauté anti système, homosexuelle, grande consommatrice de drogue et souvent violente dans ses manifestations contre la police.

Dans le même quartier les communautés immigrées et musulmanes sont largement majoritaires et tellement nombreuses que la mosquée Dar Assalam de Neuköln ne pouvait pas accueillir tous les fidèles à cause des mesures strictes de distanciation imposées par la crise du coronavirus. L'église de Kreuzberg est donc devenue musulmane le temps d'une prière pour accueillir les fidèles en surnombre.

Pour un chrétien européen il est consternant de constater la déchristianisation de Berlin qui illustre jusqu'à la caricature celle de l'Europe de l'ouest, même si au plan mondial  le christianisme est en plein expansion et fait concurrence à l'islam qui progresse aussi; ce qui nous ramène à Berlin et à l'Europe de l'ouest.

La concurrence dans la foi  dans une société libre est saine mais elle  n'est pas sans dangers. Dans l'Europe de demain tout est possible, le meilleur comme le pire. La leçon de Jésus demeure "Aime ton prochain comme toi même " est plus que jamais d'actualité, les luthériens de Kreuzberg ont donc agi en chrétiens authentiques mais qu'ils ne soient pas naïfs dans leur foi, et qu'ils n'oublient pas   que pour aimer son prochain il faut commencer par s'aimer soi-même; ce qui n'est pas toujours le cas dans nos églises où parfois l'amour de l'Autre peut conduire au reniement de soi-même.

 

 

Ascension 2020

Nous chrétiens fêtons ce jour la dernière rencontre de Jésus avec ses disciples après sa mort et son élévation au ciel.

Peu importe la vérité historique. Celle-ci repose sur des témoignages forcément subjectifs et contestables, laissons donc cette critique aux rationalistes à la vue courte, l'important est le symbole de foi. Jésus est au-delà, et dès ici bas nous participons de notre Eternité commune.

Cette foi en Jésus a donné le christianisme et ses multiples interprétations qui sont autant de richesses pour la foi et le dialogue. Mais au-delà des dogmes et des multiples interprétations de Jésus, y compris celles des juifs et des musulmans, voire des athées, ce qui importe est la fonction du christianisme dans l'Histoire et l'avenir de l'humanité. En cette heure de doute pour la civilisation et pour l'Eglise, la question est particulièrement d'actualité.

La civilisation mondialisée est encore plus menacée par le déséquilibre mental que par la pandémie.  Elle s'effondre pour permettre l'émergence d'un monde renouvelé bien sûr. Mais pour cela l'Eglise doit jouer de nouveau son rôle de sage-femme de la culture,  sous l'égide de la Femme par excellence, j'ai nommé l'entité mariale.

Encore faudrait-il pour cela une théologie de l'Histoire, fondée sur les travaux du Père Teilhard et de l'historien Arnold Toynbee. Mais au Vatican  la rénovation théologique intéresse moins que la sauvegarde matérielle de l'institution, or celle-ci dépend d'une profonde réforme théologique qui se fait attendre.